Ceci n'est pas un blog de recettes de cuisine.

Ceci est un blog parlant de (nombreuses) rencontres amoureuses et des divers (et nombreux eux-aussi) états d'âmes qui y sont liés.

Comment un plat de pâtes et une recette traditionnelle italienne peuvent avoir un rapport avec ma vie amoureuse (et sexuelle) ? Et pourtant, non seulement cela a un rapport mais en plus c’est représentatif, vous allez comprendre… au fur et à mesure des récits et des états d'âmes.

mardi 11 décembre 2012

Les doubles méfaits des mecs en bois

Pour commencer, petite définition : qu’est ce qu’un mec en bois ? Ou plutôt, qu’est ce qu’un mec en bois / en carton / en papier mâché / en papier cigarette / en confetti ? (parce que vous, je ne sais pas, mais moi, ces dernières années, je ne me suis pas arrêtée au bois).

Il n’existe pas de mec en bois « type » et l’expérience me porte à conclure que le prince charmant de l’une peut en fait être le mec en bois de l’autre. Il est donc plutôt difficile à décrire de manière générale le mec en question, mais on peut en revanche facilement donner des exemples. Et là, je suis sûre qu’un certain nombre de personne se reconnaîtra : 

Le mec en bois, peut (dans le désordre et sans préférence) : vous larguer par texto, ou par email (entre les deux, mon cœur balance), vous faire croire qu’il est partant pour une relation un tant soit peu fixe alors qu’il n’est clairement là que pour vos fesses, vous tromper, faire le mort pendant des jours et penser que le fait de ne pas répondre aux messages fait de lui l’homme invisible, …

Je continue la liste ? Non ? Pas la peine ? Il me semblait bien que vous alliez comprendre le concept assez rapidement.

En plus du grotesque de la situation (si on veut prendre les choses avec dérision), il faut souvent constater qu’avant d’en venir à ces extrêmes en eux-mêmes déjà condamnables, le mec en carton a auparavant fait en sorte que vous vous attachiez un peu. Il a en général sorti le grand jeu pour vous séduire, a été attentif au début, vous a fait sentir la plus belle, vous a fait croire en un futur meilleur, …

Bref, il vous a fait sortir de son bel emballage (ou de sa carapace) votre cœur et vous a même peut-être donné envie de lui confier. Et parce que vous aviez envie d’y croire, vous l’avez fait.
Mais le mec en bois n’a que faire de votre cœur. Par ses actes, il le laisse tomber par terre. Et il gît alors à ses pieds, sans qu’il se soucie de le voir traîner là, rarement intact.
Très souvent même, parce que vous êtes abasourdie par la surprise ou la tristesse, vous ne le ramassez pas assez vite ce cœur (pourtant fragile) et le mec en bois en profite pour piétiner les quelques morceaux encore viables.

Une fois le choc passé, on ramasse les morceaux et on rentre chez soi. On passe quelques semaines ou quelques mois à tenter tant bien que mal de recoller les restes. On joue au puzzle (des mots doux de ses amis), on applique de la colle (on se remonte le moral en tentant de croire qu’on vaux mieux que ça), on applique un baume (on sort et on pense à autre chose), …
La douleur passe mais par contre, une constante se dessine : on remballe son cœur dans son emballage d’origine et on le range là d’où on pense qu’il n’aurait jamais du sortir : du plus profond de soi.

Et puis le temps passe et on essaye de ne plus penser au bois, au carton, au papier. On essaye même de les éviter soigneusement, ces dérivés de nos forêts. On devient experte et on fuit tout ce qui sent le sapin. On tente de trouver des hommes, des vrais : en chair, en os. En honnêteté, en sensibilité, en  courage.

Et puis, quelques fois, on les trouve. Ou plutôt on en trouve un (un c’est déjà pas mal par les temps qui court). Un qui a l’air bien, vraiment bien. Il est gentil, attentionné. Il dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit.

Mais le mec en carton rode toujours.
Il n’est pas là. Il n’est plus là. Par contre ses actes, eux, sont toujours présents. Un passé de rencontres de bois, de carton, de papier, ça ne s’efface pas comme ça.

Au-delà de briser les cœurs, les mecs en cartons créent des femmes buvard, qui décryptent et craignent chaque geste, chaque parole.
Ils créent des femmes jalouses, qui ont peur d’être trompée (encore).
Ils créent des femmes sur la défensive qui peuvent s’emporter pour un rien car elles ont peur que l’histoire se reproduise.
Ils créent des femmes incrédules qui ont du mal à croire que l’homme bien est réel et que ces actes sont sincères (et qui ont donc tendance à rester la bouche ouverte après un compliment ou après ce qui ressemblerait de près ou de loin à un projet d'avenir).

Le mec en bois rend la vie de tout le monde plus compliquée : celle de l’homme bien qui a parfois du mal à comprendre le fonctionnement de ces femmes blessées et celle des femmes qui doivent réapprendre à faire confiance et doivent considérer la possibilité de sortir à nouveau leur cœur de leur étagère intérieure fermée à double tour.

Cela dit, comme le dirait si justement Albert Camus : "Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur" et j'ai tendance à penser que cette maxime est un excellent objectif de vie. Alors je le clame haut et fort, et si vous êtes comme moi, vous le ferez aussi : le bois/carton/papier ne passera pas/plus par moi. 

dimanche 18 novembre 2012

A.M.O.U.R.E.U.S.E.

Ma vie amoureuse de ces dernières années me porte souvent à tirer la conclusion que je ne suis peut-être pas faite pour être en couple. La succession d'essais infructueux me porte parfois à penser que je vivrais mieux ma vie seule plutôt que d'essayer à tout prix de me plier, de me changer et de m'adapter à une vie que n'est peut-être pas faite pour moi.
Il y a des jours où l'auto-conviction (ou martelage intellectuel, appelez ça comme vous voulez) fonctionne bien et où je m'imagine vivant ma vie célibataire, entourée de ma famille, de mes amis, de mes collègues, ... et de ma RDQF (Relation Dysfonctionnelle Qui Fonctionne pour ceux qui n'auraient pas lu "Un autre type d'ami" ou qui auraient la mémoire courte).

Cela dit, il faut être honnête et admettre que la réalité, ma réalité, revient souvent à la charge et que mon véritable moi a tendance à prendre le dessus (pour ne pas dire que l'éternelle romantique que je suis aux dires de certains reprend les reines... et sa place légitime).

Ces jours-là, une conclusion s'impose à moi : JE VEUX ETRE AMOUREUSE

Je veux sursauter à chaque fois que mon téléphone vibre et que je reçois un texto et avoir un sourire niais en le lisant.
Je veux frissonner de plaisir à retardement en pensant à tel baiser ou telle caresse de la veille.
Je veux sourire toute seule en repensant à un moment partagé avec celui qui occuperait mes jours et mes nuits.
Je veux arriver au bureau complètement défoncée de fatigue suite à une nuit de folie (qu'elle ait été passée à parler ou à faire l'amour).
Je veux successivement perdre 3 kg faute de ne pouvoir me nourrir que d'eau fraiche puis reprendre 5 kg en découvrant les talents de cuisinier de mon homme.
Je veux pouvoir prononcer ces quelques mots : "mon homme".
Je veux me préparer le matin en pensant à la réaction qu'il aura quand il me verra dans cette jupe et ces talons.
Je veux pouvoir lire l'amour et le désir dans ses yeux. Et le bonheur dans celui des gens autour de nous, heureux de nous voir si bien ensemble.
Je veux passer un week-end complet au lit, en complète autarcie, et ce, sans scrupule aucun.
Je veux voir ces traces rouges sur mon nez et mon menton, que personne d'autre que moi ne voit mais qui me rappellent à quel point j'ai embrassé cet homme avec une barbe naissante (et à quel point mon visage - et le reste de mon corps - n'en avait plus l'habitude).
Je veux avoir des crampes aux joues à force de lui sourire.
Je veux tout oublier (de ma liste de course, à ma prochaine réunion sans parler de l'anniversaire de ma mère) tellement j'ai la tête ailleurs. Et en même temps, manquer d'un fer blanc ces moments si précieux comme notre premier baiser ou la première fois où il m'appellera par le petit nom qu'il m'aura trouvé.

Bref, je veux perdre pied, sortir de ce confort et de cette forteresse que réprésentent souvent le célibat. Je veux laisser l'imprévu entrer dans ma vie, laisser autre chose que moi-même donner une direction à ma vie et me laisser surprendre.

mardi 13 novembre 2012

Un autre type d'ami

J'ai un ami. J'ai un "bon"ami.
Un de ceux qu'on ne présente pas à ses parents. Un de ceux avec qui on a peu de points communs.
Mais avec qui on partage une passion : la passion réciproque de nos corps.

Alors, oui, j'avoue, au risque de passer pour une délurée et de ne pas être politiquement correcte : j'ai un "Fuck Buddy", un "copain de baise", un "friend with benefit", un homme en qui j'ai confiance et à qui je confie de temps en temps mon corps. Bref, un "PC".
Dans mon cas, le PC (Plan Cul pour les novices) est un PCR (pour Régulier) même si quelques fois je souhaiterai peut-être qu'il soit un PCF (pour Fréquent) et qui n'est pas resté au stade de PCS (Souhaité), ce que j'ai tendance à parfois considérer comme une bénédiction.

C'est un homme que j'ai rencontré sur internet (on ne se refait pas!) et avec qui il y a tout de suite eu complicité et désir. On pense régulièrement l'un à l'autre, on maintient un jeu de séduction depuis plusieurs années (oui, j'avoue!) et on est tout à l'autre quand on se voit. J'en parle de manière positive autour de moi, à tel point que mes ami(e)s ne comprennent pas pourquoi nous ne sommes pas ensemble et pourquoi je continue mois après mois à leur répéter que : "Non, Non et Non".
Nous ne sommes pas ensemble et nous ne le serons jamais. Et ce qui est extradoridnaire et qui fait que cela fonctionne bien entre nous c'est aussi ça : c'est clair. Comme de l'eau de roche. On aime se voir pour parler un peu pour satisfaire nos esprits puis pour combler nos corps.

Plutôt que de dire que j'ai un PCR, je devrais en fait dire que j'ai une RDQF : une Relation Dysfonctionnelle Qui Fonctionne. Dysfonctionnelle car il est bien entendu que ce n'est pas vraiment ce à quoi j'aspire et que j'aimerai idéalement partager autre chose avec l'homme qui partage mes nuits.
Mais fonctionnelle car c'est limpide entre nous : il ne cherche pas à me faire croire à un futur magnifique pour arriver à ses fins. Je ne me fais pas de films sur ce qu'il attend ou sur ce que veux dire telle remarque ou tel geste. On attend rien d'autre de l'autre. Que ce qu'il est en mesure de donner (de la tendresse et de l'action en l'occurrence). On l'accepte exactement comme il est et on le désire (forcément) en lui montrant clairement.
Cela peut sembler simple, évident et nécessaire. Et ça l'est. Malheureusement, dans mes rencontres récentes, cela a rarement été aussi simple, clair et satisfaisant que ça. Finalement, c'est reposant une RDQF.

En plus de ces bénéfices (et d'autres encore plus évidents), il faut admettre qu'un PC ou RDQF, ça a du bon pour l'ego. L'homme en question ne vient pas vraiment pour faire la conversation. Et il n'a pas vraiment non plus en tête une vie à deux, une installation en appartement ou le prénom de ses futurs enfants.
Il est là car il aime ce qu'il a en face de lui, car il apprécie ce qu'il a entre les mains. C'est évident qu'il a du désir et il n'a pas peur de le montrer. Il est même là pour ça. En plus, il sait qu'on est à priori peu sensible à sa conversation et il cherche donc à nous "impressionner" autrement. Il s'applique à nous donner du plaisir car il sait qu'il ne va pas pouvoir se rattraper autrement.

Et puis, je me suis dernièrement posé la question suivante : le fait d'avoir cette RDQF ne m'aiderait-il pas aussi dans mes relations plus fonctionnelles (enfin qui essayent de l'être) ?
Car il faut bien l'avouer (et je ne pensais jamais dire ça, mais force est d'admettre qu'il faut se rendre à l'évidence) : les hormones sont des vraies saloperies. Elles ne poussent souvent à se jeter sur le premier mec qui passe, ou à croire que le second juste derrière lui vaut la peine de mettre son coeur à découvert alors que ce n'est clairement pas le cas. Bref, les hormones nous poussent à prendre de mauvaises décisions pour notre corps et notre âme.

La RDQF permet, elle, de nourir les exigences d'hormones mal placées. On reçoit notre dose de tendresse et de contact et on peut refaire quelques jours, semaines, mois sans que le poids du célibat ne nous pousse à des extrèmes stupides (et complément pas nécessaires).

On peut rencontrer de charmants jeunes hommes qui nous draguent doucement et gentiment sans apparemment avoir en tête un avenir immédiat dans notre lit. Et on peut se laisser charmer et profiter de ce moment avec calme et volupté sans que nos actions ne leur laisse croire que leur lit est tout ce que nous avons en tête.

De manière paradoxale, la RDQF, par le biais de ses excès, permet en fait de redevenir un peu fleur bleue et romantique. Et cela fait vraiment du bien aussi.

dimanche 28 octobre 2012

Allumeuse malgré moi?


« C’est pénible ces histoires de filles et de garçons ! ». C’est avec ces mots que ma collègue terminait l’histoire qu’elle venait de me raconter dans laquelle elle avait revu un copain de lycée, lui avait proposé d’aller voir un spectacle puisqu’elle avait une place en trop et qu’il s’était jeté sur elle à la fin de la soirée.
L’air de rien. Comme si une simple invitation au théâtre valait pour une invitation au lit.

Même si je n’aurai pas formulé ma conclusion de la même manière qu’elle (vous aller avoir droit à ma version un peu plus « directe » d’ici quelques lignes), je ne peux qu’approuver et valider.
D’autant que quelques jours plus tôt j’étais à peu près dans la même situation : j’avais été sympa avec un homme. J’avais été agréable avec lui (ça m’arrive dans mes bons jours). J’avais dansé la salsa avec lui (vu que c’est un homme avec qui je prends des cours de salsa, ça me semblait normal et même plutôt naturel). Je lui avais fait des sourires. Ça aussi, je pensais que c’était plutôt normal et naturel (ou en tous cas, c’est mon état normal et naturel).

Et lui c’était imaginé des choses (dont je ne veux pas connaître le contenu). Et n’avait rien trouvé de mieux que de m’embrasser (sur la joue, OK, mais quand même, elle n’est pas en libre-service) de manière impromptue pendant une de nos danses.
L’air de rien. Comme si un sourire valait pour une invitation.

Depuis que je suis célibataire, j’ai parfois la désagréable impression d’être une allumeuse. A mes dépends. Clairement à l’insu de mon plein gré.
Je drague et pratique l’allumage d’hommes de temps en temps mais faites-moi confiance, c’est alors une expression assez claire de ma volonté et on ne peut pas se méprendre sur mes intentions. Et je n’ai alors aucun problème à passer pour ce que je suis alors : une fille qui drague.

Mais si le simple fait d’être sympa et souriante suffit pour que n’importe quel mec célibataire (ou pas forcément d’ailleurs) interprète cela comme une salve d’invitation directe dans mon lit, ça complique vraiment les choses.

Ceci laisserait deux options :
- Celle de continuer à être soi-même, normale et naturelle. Sympa et souriante. Et de continuer à priori à faire naître chez ses messieurs des envies que je n’ai aucune intention d’assouvir (enfin, pas de manière systématique). Et de passer pour une allumeuse.
- Ou celle de faire attention, de faire moins de sourires, de parler moins ouvertement avec la gente masculine. Et de passer pour une célibataire aigrie.

Perspective réjouissante, non ?

Personnellement, je considère que là où il y a de la gêne, il n’y a pas de plaisir. Et j’avoue souvent préférer la compagnie des hommes et leur conversation. Sans que cela veuille dire que j’ai une idée derrière la tête. J’estime ne pas avoir un comportement équivoque et n’ai donc aucune intention de changer mon attitude.
Cela dit si certains hommes (pour ne pas faire de généralité) pouvaient réfléchir avant de tirer des conclusions hâtives, j'apprécierais vraiment. Ca me permettrait de me concentrer sur les hommes qui me  plaisent vraiment (c'est que ça consomme beaucoup d'énergie et ça demande une certaine concentration une fille qui drague).  

vendredi 19 octobre 2012

Tirages de couettes


Il est plutôt drôle de constater comment selon l’âge, la drague se pratique différemment et comme il est parfois bon de ne pas se tromper de cible si l’on est pas capable de remonter le temps...

Quand on a 10 ans, on a besoin de tirer les cheveux de celle que l’on aime pour attirer son attention et ce penchant sado-maso est souvent représentatif de l’affection qu’on porte à quelqu’un.

Quand on a 20 ans, on a besoin d’exprimer son désir de manière physique, besoin d’aller se frotter, de toucher, de se trémousser sur la piste de danse, besoin de contact. On se souvient tous avec tendresse, envie ou honte (choisissez la version qui vous correspond le mieux) de cette période de notre vie ...

Quand on a 30 ans, tout se joue au verbal (gagnerait-on en finesse au fur et à mesure, tout du moins en apparence où est-ce simplement car nos corps commencent à se fatiguer ? Ou mieux encore, qu'on préfère en garder l'utilité et la pratique pour des situations plus, non, beaucoup plus agréables? ). 
La drague devient une sorte de joute où les bons mots, les répliques, les pics (avouons le, ils sont communs) et surtout les sous-entendus sont de mise.

Cette conclusion s’est imposée à moi lors d’une soirée ou une connaissance (mâle, vous vous en doutez) (et envers lequel j’avais depuis un moment une certaine attirance physique vous vous en doutez également) a passé sa soirée à me faire des sourires mais à danser coller/serré avec une autre (est-il utile de préciser que l’autre était… plus jeune ?).
Là, la cible ne correspondait pas aux armes que j'avais en stock. Et j'étais de plus devant une "amazone" qui elle maîtrisait bien son arc et ses "appels" physiques. 

Personnellement, il semblerait que j’ai toujours eu la trentaine en matière de drague. Je n’ai pas souvenir de cette période sado-maso de l’enfance (ce terme s’appliquant bien sûr à de nombreuses autres périodes de ma vie, mais pas celle-ci) et j’étais bien trop timide dans ma vingtaine pour la drague physique.

Par contre, en sous-entendus, là, j’excelle. Mes rencontres passées et leurs récits ont déjà prouvé que je me débrouillais pas mal en emails et textos (et Dieu merci car cela serait sinon la fin de ma carrière de célibattante! ) et je pense pouvoir dire que je me défends aussi plutôt bien dans l’art de la conversation.

C’est depuis que ma cible est enfin réceptive à mon mode de communication que je suis finalement entrée dans la course de la drague. Même si pour l’instant cela ne s’est pas avéré être un succès, j’ai finalement l’impression de vivre avec mon temps et parfois même d’être avant-gardiste quand je m’avère particulièrement entreprenante (verbalement toujours, on s’entend !).

Et même si j'ai du ce soir-là m'incliner devant la petite jeune (et je n'ai que 33 ans, ça promet), je ne regrette rien. Ni le collé-serré des soirées étudiantes et toutes ces nuits où de toute évidence personne n'avait la moindre idée de ce qu'il faisait (de son esprit... et de son corps), ni les enfantillages et les tirages de couettes. 
  

lundi 1 octobre 2012

Histoire réchauffée


Je regarde souvent mes histoires passées en me demandant si j’ai laissé passer des occasions et potentiellement un ou des hommes de ma vie (et oui, pourquoi se limiter à un seul ?) et certaines rencontres ravivent plus ce sentiment que d’autres.

Manuel en a fait partie. Avec lui, j’avais décidé de ne pas avoir de doute, de ne pas laisser passer l’opportunité même s’il y avait peu de chance que l’histoire, le destin et surtout cet homme me laisse faire. Pourtant, il a ouvert plusieurs fois sa porte...

Manuel fait partie de mes nombreuses rencontres produites par la toile. Sa fiche de site était simplissime avec juste quelques mots et choses qui le représentaient et qu’il aimait et son premier message était court mais bien mis. Nous avons rapidement décidé de nous rencontrer.

Malgré toutes mes rencontres avec de parfaits inconnus (et la force de l’habitude qui devrait donc jouer en ma faveur) je déteste toujours autant attendre quelqu’un lors de la première rencontre et devoir scruter chaque visage, espionner chaque passant (et presque implorer n’importe quel homme de me sourire et de me reconnaître). Je fixe donc en général des RDV assez précis.
Cette fois-ci, c’était une place, devant une fontaine avec un sanglier. Et ce jour-là, j’étais, comme d’habitude et malgré tous mes efforts, la première sur le lieu de rendez-vous. Par contre, la fameuse statue, elle, n’avait pas pris la peine de venir : le sanglier avait disparu ! Comme par magie mais en prenant bien soin de réapparaître le lendemain. Créant ainsi un sujet de conversation perpétuel avec Manuel!

Lui est lui bien arrivé et nous avons passé un moment agréable. Le courant est bien passé et nous avons décider de nous revoir. Nous avons passé une deuxième soirée agréable.  Qui s’est terminée chez moi…

Cela dit, si je veux être honnête, je suis bien forcée d’avouer, qu’à l’époque, Manuel tombait un peu « mal » dans mon planning de rencontres : il venait se « télescoper » avec Christophe que j’avais rencontré quelques semaines auparavant (et autant dire que Christophe m’a occupé l’esprit un moment). 
Tout à l’inverse de Christophe, Manuel était un amant pressé, qui n’avait probablement jamais entendu parlé de préliminaires et qui manquait cruellement de tendresse… et d’originalité. Le passage de l’un à l’autre ne fit que me rappeler à quel point Christophe me hantait encore et c’est honteuse que j’ai mis Manuel à la porte au milieu de la nuit (en employant toutes les pincettes et politesses possibles, mais quand même).

De manière assez extraordinaire, j’ai découvert que Manuel était un homme plutôt simple (pour une fois !) et pas très rancunier car dès le lendemain, il me proposait une autre sortie que je refusais, confuse et penaude. Je décidais à ce moment-là, à la fois de me désinscrire du site (!) et de mettre les choses au clair avec Manuel en lui avouant que mon esprit n’était pas tout à fait libre et qu’il ne me semblait donc pas très judicieux de continuer à se voir.
Encore plus extraordinaire, Manuel répondit à mon email, pas vexé outre mesure et en me souhaitant bonne chance.

Quand Manuel m’a recontacté quelques mois plus tard, j’étais officiellement en grève du cœur et je venais tout juste de repousser Damien (encore un autre chapitre : patience, patience…). (Et oui, j’ai eu dans ma vie de célibataire, ce qu’on peut appeler des périodes « fastes »).
J’ai accepté un cinéma avec lui en lui précisant d’emblée que je faisais une « pause » en matière de rencontres (pour que les choses soient plus claires cette fois-ci. J’essaye d’apprendre de mes erreurs. Si, si, je vous assure !). A en juger par son regard à la fin de la soirée quand mes lèvres se sont posées sur ses joues (et pas ailleurs comme il avait l’air de s’y attendre) le message n’avait pas été reçu de manière très claire.

J’ai essayé d’expliquer à Manuel que la succession de rencontres (et d’échecs les suivants de près !) m’avait rendue un peu fragile et je voulais prendre un moment pour éviter de reproduire les mêmes erreurs.
S’il n’a pas jugé, il n’a pas approuvé non plus et je me souviens très bien de sa réponse à ce moment-là : « je cherche quelque chose de simple, si ça doit se faire, tant mieux et si pas : tant pis, il n’y a rien de compliqué là-dedans ». C’est donc sur ces paroles d’une extrême sagesse que nous nous sommes quittés une deuxième fois…

Mon travail m’amène souvent à arpenter les couloirs de Roissy et quelques mois plus tard, en passant dans le Terminal 2, je constatais sourire aux lèvres qu’une statue y avait disparu et je ne pus m’empêcher de penser à Manuel. Je lui ai alors envoyé un court message : plus un clin d’œil qu’un essai de renouer contact. Nous étions, après tout, restés en bons termes.

Je m’étais comportée avec lui comme le stéréotype de la petite fille capricieuse, qui ne sait pas ce qu’elle veut et qui joue et profite de ses charmes. Manuel s’avéra cela dit vraiment très peu rancunier et me laissa une troisième chance. Qui eut cru que cela soit possible ?

Nous nous sommes donc revus et avons passé de bons moments ensemble et étions à l’époque ce qui s’apparentait vraisemblablement à un couple. Sur le papier, il était parfait : grand, mignon avec de beaux yeux, athlétique, intelligent (chercheur en nano-technologies, rien que ça !), drôle, skieur, voyageur. Je me sentais à l’aise avec lui, nous avions des sujets de conversations et avions un sens de l’humour compatible.
Connaissant mon goût pour le masochisme inconscient en relation, je me suis, à l’époque, beaucoup demandé si je l’avais repoussé les deux premières fois car il était simple et semblait sain (et donc aurait été foncièrement bon pour moi). Et essayant de suivre un conseil d’une autre personne d’une grande sagesse : « il faut aller voir ce qui semble simple même si cela peut sembler moins intéressant, c’est là que le bonheur réside », j’ai tenté de faire en sorte que les choses fonctionnent, en passant sous silence les indices qui n’auguraient rien de bon (le premier de celui-ci étant que ses qualités d’amants ne s’étaient pas vraiment améliorées !).
J’ai cherché chez lui ce que j’espérais trouver, prenant mes rêves pour des réalités en mettant trop d’espoir dans cette rencontre qui sentait clairement le réchauffé.

Cette troisième chance ne s’avéra pas beaucoup plus concluante que les deux premières. Les choses se déroulaient plutôt bien jusqu’à ce que je le sente qui prenait doucement ses distances, à tel point que je ne fus pas surprise quand il m’annonça qu’il voulait rompre.

Sa façon de le faire, par contre, m’étonna un peu plus : Un texto.
Je sais : je devrais être plus moderne et considérer ce message de quelques lignes comme un moyen de communication comme un autre et ne pas m’offusquer que l’homme avec qui je partageais parfois mes nuits n’ait pas eu le courage de me dire les choses en face, ou même par téléphone.
Certains diront peut-être que je suis trop exigeante et qu’un texto n’est pas si mal comparé à un message laissé sur le mur facebook, un fax ou une lettre d’huissier.
Avec son texto, Manuel marquait le coup et faisait encore mieux que l’email de rupture que j’avais reçu quelques mois auparavant. Sans classe et clairement sans C…

Ma déception et mon énervement créés par ce texto se sont accrus quand, alors qu’il l’avait lui-même proposé, Manuel n’a jamais eu le courage de donner plus de précisions sur cette rupture. Mieux que de rompre par texto : faire semblant d’être disponible pour en parler ouvertement comme des adultes et puis disparaître dans la nature. Encore une fois : sans classe et clairement sans C…

La relative rage et l’incompréhension sont passées avec les mois (après tout, j’ai quand même mieux à faire de ma vie que de m’appesantir sur un homme qui a moins de C…que j’en ai). Mais ces deux sentiments ont refait (brièvement rassurez-vous) leur apparition deux mois plus tard quand Manuel m’a envoyé un message innocent me demandant des nouvelles, l’air de rien.

Parenthèse technique : Facebook permet malheureusement de banaliser les contacts. Ses utilisateurs ont tendance à penser que ce qui n’est pas permis dans la vie peut l’être là.  On ne parle même plus des messages « privés » laissés aux yeux de tous ou des demandes d’amis ridicules… Mais n’oublions pas ce type de message : ceux qu’on envoie alors qu’on aurait jamais le courage d’aller reparler à la personne en question s’il fallait aller frapper à sa porte, ou même prendre son téléphone et avoir une conversation de vive voix.
Si je deviens peu à peu une pro des réglages de confidentialité sur Facebook, je n’ai pas encore trouvé celui qui peut éviter d’avoir à recevoir des messages d’ex pensant qu’il est normal de prendre des nouvelles après une largage en bonne et due forme par texto. Prévenez-moi si vous savez comment faire…

Puisque je me doute que vous voulez savoir : j’ai répondu à Manuel, plus dans le but d’une recherche anthropologique que dans l’espoir d’une réponse. J’ai rédigé un premier paragraphe agréable donnant des nouvelles de ma vie... Et un second on ne peut plus direct qui expliquait je ne comprenais pas vraiment sa démarche mais que je serais effectivement curieuse de découvrir pourquoi il souhaitait avoir de mes nouvelles maintenant (compte tenu des données du problème).

Conclusion N°1 : je suis probablement plus rancunière que Manuel.
Conclusion N°2 ; mon étude anthropologique ne s'est pas avérée très intéressante : Manuel ne m'a bien sûr pas répondu. 

dimanche 16 septembre 2012

Date limite de consommation


Extrait d’une conversation en soirée – apparemment anodine – entre plusieurs trentenaires :

Homme 1 (divorcé mais présent à la soirée avec sa petite amie et sa fille) s’adressant à Homme 2 : « Et toi, tu es divorcé ? »
Homme 2 : « Non. »
Homme 1 : « Et tu as quel âge ? »
Homme 2 : « 39 ans. »
Homme 1 : « Ah, heureusement tu n’es pas une femme. »
Petite Amie de l’Homme 1 : « Oui, si c’était le cas, il serait déjà allé en Espagne pour se faire inséminer. »

Euh…
Quoi ???
STOP !!!

Je trouve tellement de choses à redire de cette conversation dont j’ai été témoin hier qu’une explication de texte s’impose.

Première constatation : vous remarquerez comme il est facile, commun et presque normal de nos jours de demander des compléments d’information (pour dire ça poliment) aux personnes ayant entre 30 et 40 ans et n’étant clairement pas en couple. Je pensais que c’était réservé aux femmes, mais la soirée d’hier m’a prouvé le contraire.

Deuxième constatation : tout le monde semble d’accord pour convenir du fait qu’une femme a forcément une envie déchirante d’enfant, à tel point que si elle ne trouve pas d’âme sœur (ou de géniteur au hasard dans un bar), elle devra avoir recours à la science moderne pour assouvir son instinct ancestral et mettre bas. Les généralités vont bon train…

Dernière constatation, celle qui fait le plus mal : d’où vient cette idée de date limite d’expiration ? Et qui, en plus, semble bénéficier d’un double traitement homme / femme.

On pourrait penser que le fait d’appliquer des dates limites de consommation sur des milliers de pots de yaourt et boîtes de conserve sortant des usines modernes chaque jour, nous éviterait de continuer à perpétrer cette tradition datant du Moyen-Âge (ou d’avant d’ailleurs) qui voulait qu’une pucelle de 15 ans non mariée était destinée à périr (et pourrir) chez ses parents (même si la date limite a apparemment évolué de 15 vers 30 ans, et que la célibataire a le bonheur (ou la malchance) de maintenant habiter seule, le concept reste cruellement le même).

Quand j’ai fait remarqué à Homme 1 que toutes les femmes ne souhaitaient pas d’enfants, il avait l’air surpris que le sujet dérive vers ce sujet. Mais si la date limite n’est pas imposée par le fait de concevoir des enfants (et je comprends tout à fait que l’horloge biologique puisse mettre des sueurs froides à de nombreuses personnes), par quoi cette règle est-elle dictée ?
Ou est-ce seulement une généralité concernant les femmes : si elles ont passé l’âge d’avoir des enfants, c’est qu’elles ont aussi passé l’âge du « reste » et ne sont donc plus intéressantes ?

D’une manière générale, cette conversation est un exemple criant de ce que je constate plus que régulièrement autour de moi : même si nous vivons dans un monde pseudo évolué et supposément moderne, dans lequel tout le monde prétend être ouvert d’esprit, le fait de ne pas rentrer dans les cases prévues à cet effet (comprendre : marié entre 25 et 30 ans, premier enfant dans les 2 années qui suivent et achat d’une belle maison avec jardin afin de pouvoir y caser le labrador ou le golden retriever) est toujours aussi mal vécu et le commun des mortels se fait un plaisir de porter un jugement. Et d’appuyer là où ça fait mal.

Et ce jugement provient aussi bien des hommes que des femmes, même s’il prend souvent une autre forme.
Les hommes sont souvent curieux et dubitatifs. J’ai décidé à la longue de le prendre comme un compliment : je suis mignonne et intelligente, c’est donc bizarre que je sois célibataire (oui, j’extrapole, mais je prends le positif dans cette situation souvent inconfortable). Et vient alors leur conclusion que je prends en général beaucoup moins bien : « c’est que tu dois être trop difficile ». (Grrrr mais passons….)
Si on part du même constat avec les femmes (elles aussi sont bien obligées de reconnaître que je ne suis ni laide ni complètement bête. Et oui, je continue à extrapoler sans complexe !), la conclusion est différente : « elle est célibataire alors qu’elle pourrait clairement être en couple, c’est une mangeuse d’homme, vite où est le mien, que je lui montre bien qu’il est pris ».

(Dans des cas plus rares cela dit, c’est un autre sentiment qui pointe le bout de son nez et que je supporte encore moins bien que les autres : la pitié. « Oh mon Dieu, elle est célibataire : comme ce doit être horrible de vivre seule et quel fardeau elle doit porter en pensant qu’elle ne trouvera jamais personne ». Rien que d’y penser une légère nausée me vient…)

Remise de mon haut-le-coeur, je constate que la célibataire doit montrer patte blanche : prouver qu’elle n’est ni une chieuse, ni une croqueuse d’homme sans vergogne. Elle se doit de répondre à des questions nombreuses et personnelles et le contenu de ces conversations à priori banales dépassent souvent le cadre d’un premier échange avec une personne nouvellement rencontrée.
Pour répondre à la fameuse question : « et toi, tu as quelqu’un ? », je n’ai pas encore osé utiliser  le « non, pas cette semaine » suggéré par un ami dans une situation similaire (fraîchement séparé à qui on demande souvent où est la maman de son fils). Il reste encore une once de civilité en moi … (maintenant une once ça ne pèse vraiment pas lourd, les stocks s’épuisent).

Même si j’aspire à partager ma vie (ou des bouts de vie) avec quelqu’un, j’assume dans l’ensemble le fait d’être célibataire. J’assume clairement le fait de ne pas vouloir (ou de ne pas ressentir le besoin) de rentrer dans des schémas pré-établis. Je me fais même une fierté d’oser mes poser des questions et de ne pas suivre le chemin communément emprunté par la masse. Devant mes amis proches, j’accepte de parler de mes histoires passées de manière assez franche et honnête.
Bref, je suis célibataire et même si ce n’est pas toujours facile, je préfère 100 fois cela au fait d’être avec la mauvaise personne par manque de discernement ou de courage.

Je suis seule, OK, mais je ne suis ni désespérée ni aigrie. Dans la plupart des cas, mes hormones ne me poussent ni à me jeter sur le premier homme qui passe, ni à pleurer sur les épaules faussement compatissantes d’inconnu(e)s.
Je suis bien dans mes baskets et je réalise qu'il y a du bon dans chaque situation. Il n'y a pas de date d'expiration tatouée dans mon dos tout simplement car je ne sens pas mon lait tourner.
Je suis clairement une espèce en voie de disparition mais je suis encore plus que bonne à la consommation.

lundi 3 septembre 2012

Rencontres arrangées


De nature, je suis légèrement (ou viscéralement, ça dépend des jours) contre les rencontres arrangées par mes proches. Mon expérience avec JC m’a renforcé il y a quelques années dans mes convictions et j’hésite donc toujours à accepter de rencontrer l’ami d’un ou d’une amie afin d’éviter les dommages collatéraux (et là je parle pour mes amis. Moi, je me suis au fur et à mesure développé une carapace plutôt efficace !).

Cela dit puisque c’est la deuxième fois en un peu plus d’un an qu’on me présente un homme qui me plait réellement, le temps est venu de raconter l’histoire de Matthéo (la deuxième histoire n’est pas encore écrite (au sens figuré comme au sens propre), il faudra donc attendre un peu).

J’ai longtemps mis de côté les demandes (pourtant répétées) d’Alexa pour rencontrer son ami Matthéo. J’ai pendant de nombreuses années fait la sourde oreille quand elle disait régulièrement « tu me fais vraiment penser à mon pote gendarme, tu sais celui de Paris ». Je me contentais de la regarder avec un grand sourire et d’acquiescer. Et Alexa étant une fille intelligente, elle comprenait que je n’étais pas intéressée (même si elle réitérait quelques mois plus tard !). 
Je me souviens en l’occurrence d’une soirée où Alexa et moi étions toutes les deux en déplacement à Paris et ou elle avait été dîner avec LE fameux et où elle m’avait proposé de les rejoindre pour un verre. Je me souviens tout aussi clairement que j’étais dans mon lit, en train de lire le dernier Tome de Harry Potter et que j’ai refusé l’invitation avec le sourire et sans aucun regret !

Alexa a déménagé et j’ai donc moins entendu parler de Matthéo. Mais quand nous avons fait un pick-nick ensemble à Paris l’année dernière, le fameux pote gendarme est revenu sur le tapis. Et j’ai finalement accepté la proposition d’Alexa de passer une soirée ensemble (ayant aussi invité une amie de mon côté).

Immédiatement, j’ai compris pourquoi Alexa m’avait tanné pendant si longtemps ! Sans regretter (mais uniquement car ce n’est pas dans mes habitudes), j’ai immédiatement compris pourquoi mon amie avait essayé de nous caser ensemble depuis un certain nombre d’années et ai tout de suite vu les points d’affinité, l’attirance physique, le sens de l’humour compatible et l’étincelle dans ses yeux qui me faisait comprendre qu’il ressentait probablement la même chose.
Nous avons passé une soirée superbe ou nous avons tous les quatre énormément rit et ou la compagnie était bonne, tout simplement.
Sur le chemin du retour, une fois Matthéo parti, Alexa a voulu connaître mon avis… Que je me suis bien gardée de lui donner (les fameux dommages collatéraux dont je parlais plus haut …et un peu de vice aussi j’avoue). La troisième amie, elle m’a discrètement demandé : « j’ai pas rêvé, il t’a dragué toute la soirée, non ? », ne faisant que renforcer l’impression que j’avais aussi eu.

Etant qui je suis (une célibataire plutôt entreprenante si vous avez suivi jusqu’à maintenant), j’ai profité du fait que je passais une semaine à Paris pour envoyer un message sur Facebook à Matthéo (ah les joies de Facebook où il est facile et discret de contacter des amis d’amis !).
Je n’ai alors fait que souligner l’évident : nous avions passé une très bonne soirée, je serais contente de le revoir et cette semaine en était l’occasion. Et Matthéo m’a rapidement répondu et nous avons convenu d’un RDV.

Dois-je commencer le récit de cette soirée par le fait que nous avions convenu d’un soir, qu’il devait confirmer et que j’ai dû le relancer pour avoir de ces nouvelles ? Ou par le fait que Matthéo s’est endormi et était donc en retard (même s’il avait pu me prévenir à temps pourq ue je ne poireaute pas en pleine rue) ? Ou encore par le fait que nous avons dû éviter le premier bar vers lequel nous nous étions dirigés car Matthéo y connaissait des amis de son ex qu’il ne souhaitait pas croiser ?

Alors oui, dis comme ça, je sais, je sais, un gyrophare s’allume, une sirène retentit : ATTENTION, ATTENTION…

Mais j’avoue je n’ai rien vu, le contact entre nous passait trop bien et j’étais malheureusement déjà sur mon petit nuage…

Bref, Matthéo et moi passons une bonne soirée, buvons un apéritif, dînons, nous amusons beaucoup de la serveuse très sympathique mais complètement débordée qui s’occupe de nous,  et encore plus du petit couple très BCBG assis à côté de nous en terrasse et qui s’offusque (en silence – bien obligés) du contenu de notre conversation que je prends un malin plaisir à épicer en racontant des anecdotes sexuelles (ne me concernant pas !).

Matthéo m’explique son parcours, se dévoile en me parlant de sa famille, de quelques-unes de ces histoires de cœur et de corps passées, de son travail et de son nouveau poste qu’il commence dans quelques semaines …
Et puis dans le cours de la conversation, de manière très naturelle, il me fait remarquer qu’il me trouve très osée de l’avoir contacté de manière aussi directe. Je le regarde un sourire aux lèvres. Un de ceux qui veut un peu dire : « et tu n’as encore rien vu mon ami… ».

Sans laisser à mon sourire le temps de prendre plus d’ampleur, il enchaîne sur le fait qu’il sort tout juste d’une relation de plusieurs années et ne souhaite pas du tout se ré-engager tout de suite dans quelquechose de quelque nature que ce soit.
Heureusement que j’ai bien apprécié mon petit sourire en coin quelques minutes plus tôt car là c’est un autre sourire qui s’affiche sur mon visage, un que je pratique de temps en temps mais que je n’apprécie pas vraiment : un sourire de complaisance, un sourire obligé.

Obligée de sourire car il est beau ce soir-là, que j’ai de l’attirance pour lui, pour cette homme qui se tient à quelques centimètres de moi et qui a pour une fois le cran qui manque souvent aux autres de dire les choses très directement et clairement (sans faire appel à un email ou un texto par exemple). Je suis en train de me prendre un râteau, mais je suis quand même obligée de lui reconnaître ces qualités rares et de sourire.

Je souris aussi devant le comique de la situation quand les choses se mettent en place dans ma petite tête : il y a plusieurs années, quand j’ai préféré rester sous ma couverture pour lire les aventures extra-ordinaires d’un adolescent avec une cicatrice mal placée, Matthéo était célibataire.
Elle était là ma chance et moi j’ai eu ce soir-là un peu (beaucoup) la flemme de sortir de mon lit (et de mon pyjama) et je l’ai laissé passer.

Lui avec son beau sourire, sa belle gueule, son côté charmeur, ses qualités de cœur évidentes, sa franchise et son cœur et son corps particulièrement bien sculptés (je m’emporte ? ah oui, je m’emporte, reprenons). Entre temps il a connu une autre fille qui lui a ruiné le cœur et n’a rien laissé pour moi.
Dommage …

Mais re-bref car l’histoire ne s’arrête pas tout à fait là car sinon un râteau comme ça (hormis la belle rencontre car elle reste suffisamment belle pour que l’on puisse s’en souvenir) ne resterait peut-être pas dans ma mémoire.

Là ou on passe la barre du Bricorama et de son rayon de râteaux tout ce qu’il y a de plus commun, c’est sur la suite de l’histoire : Matthéo et moi terminons tranquillement notre soirée, sans rancune, sans être mal à l’aise, avec un sourire revenu à un niveau normal mais toujours pas banal.
Une bonne soirée (malgré la trace du manche du râteau en plein milieu de ma figure, oui, oui !).
Quand il me raccompagne, Matthéo me dit de lui faire signe la prochaine fois que je reviens sur Paris car il a (quand même) passé une très bonne soirée et ça lui ferait plaisir de me revoir. Il s’en suit même un texto le soir même pour me signifier qu’il est bien rentré (nous étions partis en voiture sans pouvoir faire le plein d’essence !) et même d’un deuxième le lendemain.

Quelquefois je suis une fille obéissante.  Ok, ça n’arrive pas tous les jours (et c’est seulement quand ça m’arrange, j’avoue) mais quand même. Alors quand quelques semaines plus tard, j’étais sur le point de revenir sur Paris, j’ai envoyé un message à Matthéo pour lui proposer de passer se voir.

Je n’ai jamais eu de réponse.

Cela reste un grand mystère, à ce jours toujours non résolu. Qui m'a tout d'abord fait un peu mal...  avant de me faire effacer Matthéo de mes amis Facebook ... ;)


vendredi 24 août 2012

Strip-tease


Le jeu de la séduction.
Rien (ou en tous cas pas grand chose) n’est plus beau que ce moment là.
Je ne parle pas des premières heures, jours, semaines où on est avec quelqu’un de nouveau mais bien de tous ces moments qui précèdent.

Ce laps de temps particulier où l’on vient de rencontrer quelqu’un qui nous plait et que l’on découvre peu à peu.
Ce moment hors temps où rien n’est encore effectif mais où on devine au fur et à mesure le désir de l’autre dans ses yeux et où on peut sans crainte exprimer le sien aussi.
Ces premières entrevues ou rendez-vous pendant lesquels on découvre peu à peu à qui on a vraiment affaire.
Ces minutes et heures où laisser entrevoir ses faiblesses et ses folies devient même un plaisir. On sait (ou du tout moins on espère) que l’autre va se délecter de ces particularités. Personnellement, j’ai tendance à regarder l’autre avec un sourire au coin des lèvres, un de ceux qui dit « Bienvenue dans mon monde. Tu trouves ça beau ? Et bien, c’est moi qui ai tout fait ! ».

Le nectar que provoque cette rencontre est double pour moi (une sorte de double effet Kiss Cool si vous voulez) car je prends autant de plaisir à découvrir l’autre en face de moi qu’à me découvrir peu à peu, à baisser ma garde (qui est pourtant d’habitude bien montée).

Finalement c’est un peu une sorte de strip-tease :
-       Bonjour, je m’appelle … : j’essuie la couche de gloss sur mes lèvres, elle me gêne.
-       J’habite ici depuis …, mais en fait je suis originaire de … : ce manteau ne me sert à rien maintenant que je suis rentrée à l’intérieur, non ?
-       Tu connais « Kings of convenience » ? C’est super comme groupe, très agréable à écouter et leur dernier clip est magnifique : je dépose mes boucles d’oreilles sur la table.
-       Je suis passionnée par mon travail, j’adore… : j’enlève mes bagues aussi, tiens.
-       Voir les baleines sur le Saint Laurent c’est un de mes plus beaux souvenirs, ça m’a donné les larmes aux yeux : il fait un peu chaud ici, non ? Je vais enlever mon pull.
-       Je n’ai pas été amoureuse depuis quelques années, le dernier homme avec qui j’ai partagé ma vie m’a brisé le cœur : ce t-shirt ne me sert à rien finalement, je me sentirais plus à l’aise sans ;)

On se découvre peu à peu, on cesse de se méfier et on laisse l’autre entrer dans notre vie et dans notre intimité.

Et pendant ce temps-là, il fait de même :
-       J’ai 32 ans, je fête mes 33 ans dans un mois : je dépose mon sac à dos dans ton entrée, ça te va?
-       Je suis fan de foot, je pratique en club depuis que j’ai 7 ans : cette écharpe m’encombre.
-       Ma petite sœur a 10 ans de moins de moi, du coup j’ai une relation particulière avec elle : les boutons du col de ma chemise sont trop serrés, j’en fait sauter quelques-uns.

Et puis ce qui déshabille l’un rhabille souvent l’autre, le rassure :
-       Je suis divorcé depuis 3 ans, mais on est restés en bon contact : prend mon pull, tu as un peu froid depuis que tu as enlevé ton t-shirt.

Les confidences en emmènent d’autres et la complicité s’installe peu à peu, sans qu’on s’en rende forcément compte. Les œillades continuent et on se découvre (d’un fil puis du reste) avec plaisir.
On se sent en confiance. On a l'impression d'être le roi du monde ou la plus belle femme de la terre puisque c'est ce que l'autre nous renvoie dans son regard. Et on se promène donc les fesses à l'air et un grand sourire aux lèvres.  

mardi 14 août 2012

Le début de la fin?


J’ai longtemps été très timide et il était hors de question pour moi de draguer, de faire le premier pas. Il a fallu que je change de pays, d’habitat naturel en quelque sorte, pour que cela change et que je devienne une de ces femmes qui osent.

Au Québec, ce sont les femmes qui draguent et même, d’une manière générale, elles qui portent la culotte. La révolution sexuelle ne leur a pas donné l’égalité mais a carrément renversé les rôles. Cette vision des choses est peut-être un peu poussée, mais un constat reste : c’est là-bas que j’ai osé en premier.

Je me suis longtemps dit que j’aurai mieux fait de m’abstenir (pas forcément de cette fois-là mais de toutes celles qui ont suivi), les hommes que je draguais (plutôt que l’inverse) ne menant jamais à quoique ce soit de sérieux ou de viable. Mais il semblerait qu’il en aille de la drague comme de n’importe quelle addiction, une fois qu’on a commencé, il est très difficile d’arrêter. Pas surprenant que les hommes aient gardé ce secret pendant si longtemps !

Quoi qu’il en soit… Melvin était assistant chargé de l’un des cours que je suivais. Il avait donné son cours sous forme de quiz et ce dernier était criblé de citations plus ou moins connues.
Je ne me souviens pas s’il s’est passé quelque chose de particulier ce jour-là, si des regards avaient été échangés ou si une quelconque attirance sexuelle était présente, mais quelques temps après le cours, j’ai pris mon courage à deux mains et lui ai envoyé un email qui contenait une de mes citation préférée : « ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison » (pour ceux que cela peut intéresser, la citation est de Coluche). 
Et non, je n’arrive pas à me souvenir non plus de quelle excuse complètement improbable j’avais trouvé comme support à mon premier acte de bravoure (et d’auto-mutilation future)… mais ça n’intéresse de toute façon personne, si ?

En y repensant, ce n’était rien et je suis obligée d’avouer aujourd’hui que j’ai été plus entreprenante à de nombreuses occasions depuis. Mais pour la « moi » de l’époque c’était un grand pas et malheureusement le premier d’une longue liste de semi-râteaux (voir de râteaux complets !).

Semi car cet email a eu une réponse, qui a mené à un échange d’emails qui ont menés à des cafés…
Qui n’ont menés nul part si ce n’est à ce que je déteste le plus dans les rencontres : la technique du « je fais le mort ».

Plus de nouvelles, pas de réponses aux emails ou messages. Plus de sourires mais des gens qui vous ignorent dans les couloirs au lieu de ne serait-ce que dessiner un sourire poli (ou plutôt un semi-sourire pour aller avec le semi-râteau).

Vous avez bien compris : une longue succession d’hommes qui manquent de courage, pour ne pas dire de c…
OK, OK, la longue succession d’hommes est souvent suivie d’une longue succession de femmes, mais là, bizarrement ce n’est pas le sujet du jour…

Qu’est ce qui fait qu’après une rencontre, quand on a pas envie de revoir la personne, on ne lui dise pas ouvertement ce qui cloche ou ce qui manque et qu’on ait pas le courage de lui dire qu’on ne souhaite pas aller plus loin ?

Je suis malheureusement dans l’obligation de m’inclure dans ce « on » collectif (pour commencer la longue lignée de femmes) car cette technique que je considère plus bas que terre, je l’ai aussi pratiqué à 1 ou 2 occasions (on est tous les « salops » d’un autre).

Je pense donc comprendre une des raisons du silence radio : quand on sent clairement que la personne en face a plus d’attirance ou d’attentes, un malaise se crée et on a peur de heurter la personne.
Ca ou le manque de c… (je vous laisse libre arbitre).

Une discussion franche et directe vaut toujours mieux qu’une disparition soudaine de la surface de la terre. Un email ou un texto fait même en l’occurrence l’affaire et pourtant je ne suis pas partisane de ces techniques, faute d’en avoir fait les frais.
Plus on attend pour crever l’abcès, plus la personne en face a de temps pour se poser des questions. De se créer des scénarios hallucinants (et ne me dites pas que vous n’en faites pas partie car qui n’a jamais imaginé que sa « cible » n’avait pas appelé car il avait eu un accident de voiture ou à cause de sa grand-mère malade ?).

En discutant de ce sujet avec un homme ayant beaucoup d’ « expérience » dans les rencontres, j’ai réalisé que cette situation était plus facile à régler que ce que je pensais. Cet « expert » m’a donné sa formule magique à employer et je m’en sers maintenant dès que la situation le requiert en ayant une pensée émue pour cette petite phrase (et son propriétaire d’origine).
Cet abracadabra des temps modernes (d’une simplicité inouïe et surtout d’une efficacité prouvée) est fin et distingué mais suffisamment clair et honnête… et  restera donc un secret (vous y avez cru ?).

Je me trouve presque dans la peau d’une « serial loveuse » quand je prononce ou écrit ses quelques mots et j’ai l’impression que les rôles s’inversent.

Mais la phrase reste utile quand on est dans l'obligation d'administrer un râteau, qu'il soit semi ou complet. 

dimanche 12 août 2012

Les pavés de mon coeur


Je suis célibataire (je précise pour ceux qui n’auraient pas encore tout compris). Ce qui signifie qu’à l’inverse de mes amis en couple ou mariés, je continue à faire des rencontres et parfois (ou souvent, cela restant à l’appréciation de chacun) à faire des « essais » avec ces personnes que je rencontre.

Par rapport à certains de mes amis qui sont en couple depuis plusieurs années, on peut, sans trop se tromper, venir à la conclusion que j’ai fait plus de rencontres (on parle ici de quantité, même si parfois la qualité est également au RDV). 
Sans parler de la vision de débauchée que certains d’entre eux m’attribuent peut-être (mais là, c’est un sujet en lui-même), je me demande souvent ce qu’apporte cette succession de rencontres (hormis certains avantages évidents, bien sûr... !).

De nature, je suis curieuse, voir très curieuse. J’ai besoin de comprendre les choses, leur déroulement, leur cause à effet. J’ai aussi besoin d’être en permanence confrontée à la nouveauté, à la découverte, aux chemins encore non foulés. Et j’adore donc faire de nouvelles rencontres et découvrir de nouvelles personnes et leur monde, leurs passions et apprendre à connaître et reconnaître ce qui les fait vibrer.

Et qu’on le veuille ou non, toutes ces rencontres, toutes ces personnes qui croisent notre chemin et partagent notre vie, que ce soit quelques heures, jours, semaines ou mois laissent des traces. Elles nous influencent, laissent leur marque - souvent indélébile – et leur empreinte en nous.
J’ai la chance de ne pas vraiment être rancunière et ces signatures qu’ont laissé mes rencontres passées sont donc souvent des bons souvenirs, des choses qui me font sourire dans ma vie de tous les jours, quand je marche seule dans la rue ou dans la routine de mon travail…

Je verse toujours l’eau chaude pour mon thé jusqu’au bord de ma tasse (même si je ne finis jamais la tasse et en laisse toujours un fond) et ai toujours envie de répondre « C’est une proposition ? » quand on me dit d’aller me faire foutre, comme c’était notre habitude avec Sébastien.
Je chante à tue-tête sur le Fantôme de l’Opéra comme avec Bill et ai souvent des trémolos dans la voix quand l’album en vient à sa chanson préférée.
Je vérifie toujours que le sanglier de la fontaine de ma ville est en place quand je passe devant (c’est une longue histoire, pour comprendre, il faudra attendre un peu le récit de la rencontre avec Manuel).
Je pense à Wilhem presque à chaque fois que je vais à Marseille, ou quand j’entends parler de l’équipe de foot du Brésil.
J’ai envie de corriger les personnes qui disent « au jour d’aujourd’hui » comme Gabriel le ferait (pour info, c'est un pléonasme).
Je dois telle « position » à Bapstite et telle autre à Phil-Grand ;)
Je remercie Christophe pour sa formule magique de rupture.
J’ai une pensée furtive pour Adam à chaque fois que j’entends parler de L’élégance du Hérisson.
Je souris quand j’entends parler de couleur poétique comme « rouge cerise » ou « bleu ciel d’orage » en pensant à Fabien.

Ce sont les pavés de mon cœur. Ils peuplent ma vie et restent avec moi, m’accompagnent.

Un peu comme dans le clip de Mickael Jakson Billie Jean. Il marche dans la rue et les pavés sous ses pieds s’éclairent. Les pavés de mon cœur s’illuminent ainsi de toutes ces richesses de rencontres et de découvertes au fur et à mesure de mon chemin. Tous ces hommes sont présents. Pas au jour le jour, bien sûr. Mais par à coups, par moments furtifs.

Les pavés de mes amis en couple sont peut-être plus profonds, plus lumineux puisqu’ils les partagent depuis plus longtemps avec la même personne.
Mais les miens ont l'avantage d'être nombreux (et on ne fera pas de blague sur l'éternelle célibataire et sa succession de conquêtes SVP), de tailles, de formes et surtout de couleurs différents. Une sorte d'arc-en-ciel....
(Décidément que d'optimisme dernièrement, il faudrait peut-être que je consulte). 

mercredi 8 août 2012

Faire souffrir pour être belle


Lorsque j’ai raconté mon dernier échec amoureux à mon frère ce jour-là, il a souri, il a même ri. Et il m’a regardé avec une petite lueur dans les yeux. Et avec sa petite lueur et son beau sourire (il est plutôt beau gosse mon frère !), il m’a dit : « m’enfin, il faut les faire souffrir les hommes ! ».

Comme ça, comme une évidence.

Cette évidence ne fait pourtant appel à aucune partie de moi. J’ai beau chercher (allo, allo ???…), je ne lui trouve pas de résonance en moi.
J’ai semble-t-il complètement loupé une partie de mon éducation de fille, je devais regarder par la fenêtre ce jour-là ou j’avais peut-être séché les cours. Cette partie de sadochisme m’a totalement échappé et j’avoue être complètement incapable de l’appliquer dans ma vie. Cette partie de « Je suis belle (ou pas forcément d’ailleurs car ça n’a pas toujours un lien), je le sais, tu le sais, alors tu vas ramer pour m’avoir mon ami » est chez moi aux abonnés absents.

La petite phrase de mon frère n’est pas une révélation en soi. J’entends ce type de conseil (venant indifféremment d’hommes et de femmes) depuis de nombreuses années. Mon amie Léa est une fervente défenseuse de cette pratique. Pour elle, il est normal de jouer un peu (ou beaucoup selon les jours, … et les hommes).
De jouer sur le manque, de faire croire qu’on a pas envie et/ou qu’on est trop bien pour l’homme en face de nous, de manipuler un peu en se laissant désirer, de ne pas envoyer de message à chaque fois qu’on en a envie mais de jouer ce rôle de blasé de la vie (et de l’amour) et d’attendre que l’autre fasse le premier pas.
De lui glisser inconsciemment qu’il désire encore plus ce qu’il ne peut pas avoir et que c’est donc normal qu’il galère un peu (ou beaucoup, encore une fois : selon les jours… et les hommes).
De lui faire croire enfin qu’il est le maître du jeu (celui qui a le pouvoir en somme et il paraît que c’est important le pouvoir pour les hommes) et que tout est naturel alors que tout est calculé, mesuré, pesé avant d’être utilisé.

Je n’arrive pas (pour l’instant ?) à me résoudre à jouer à ce jeu. Pour moi, cela revient un peu à baser sa relation sur des mensonges. J’ai justement envie que tout soit spontané, pas calculé mais extrêmement naturel, comme on peut souvent ne l’être qu’avec quelqu’un dont on va partager ce type d’intimité (ça et mon manque de patience bien sûr !).

Maintenant je suis ouverte à la discussion et il semblerait que la question soit d’importance alors la voici : des deux stratégies laquelle est la plus payante ?
-       Baser sa relation sur un jeu, sur le fait qu’on est pas tout à fait franc et qu’on calcule au lieu d’être spontané. Cela sous-entend d’être vraiment sûr de sa relation à l’autre et de soi : on a tellement confiance qu’on pense que ce jeu, et très souvent ce manque de communication qui va de pair, créera chez l’autre un besoin, une envie qui le poussera encore plus vite dans vos bras.

-       Ou jouer la carte de la spontanéité sans se retenir en pensant que l’autre est sur la même longueur d’onde et est capable (et heureux bien sûr) de recevoir tous les textos, tous les gestes, toutes les intentions et sous-entendus,… que nous engendrons le plus naturellement du monde (ou moi en tous cas si on ne veut toujours pas généraliser).

La première stratégie suppose de la patience (!) mais également une grande confiance en soi et en ses charmes pour croire que la retenue, le silence,… vont créer un vide que l’autre en face aura envie de combler.
Dans le second cas, on a tellement confiance en l’autre qu’on n’envisage pas que cette débauche de démonstrations puisse être reçue autrement que positivement. Mais on ne tient pas forcément compte de l’histoire personnelle de chacun, de ses états d’âmes ni même de ses sentiments. On fait un beau cadeau, on s’expose, on montre beaucoup de sincérité mais on se livre aussi trop rapidement.

Vous voyez, j’ai déjà écouté la théorie, entendu les arguments, compris les exemples, mais il me manque toujours la mise en pratique.

Et en réfléchissant à ça suite à ce dîner avec mon frère (et à mon évidente totale incapacité à mettre ce type de plan en action), j’en suis venue à réaliser une chose : on grandit et on s’entend dire qu’il faut souffrir pour être belle mais il semblerait que le concept ait été mal interprété.

A priori, il ne s’agit pas de souffrir pour être belle mais bien de FAIRE souffrir pour être belle.

Et oui, j’avoue, j’ai du mal à me dire que je devrais baser mes rencontres et mes relations sur un concept ouvertement sadochiste si je veux être en mesure de garder un homme.

Maintenant, passez-moi ces menottes et cette cravache que je les essaye... C'est pas mal finalement, ça  va bien à mon teint clair, je vais peut-être les garder un peu. 

lundi 6 août 2012

Pâtes à la carbonara - round 2, victory by KO (or Carbo)


« Un plat de pâtes à la carbonara SVP, ah non, tenez, mettez en plutôt deux… »

Phil s’appelle en fait pour moi Phil – Petit car il a été suivi de près par un autre Phil (sinon cela aurait été trop simple !) qui est lui-même devenu Phil Grand.
Phil – Petit donc, est un homme intelligent, qui s’intéresse à beaucoup de choses, qui est ouvert au sport, à la musique, à la politique, aux arts, plutôt mignon et un peu anti-conformisme (important l’anti-conformisme pour ne pas avoir l’impression de faire partie du troupeau !).
Cela étant dit, Phil était aussi paumé dans sa vie qu’il était ouvert au monde et si tout était une opportunité, il en venait à se perdre dans ce monde de possibilités et n’avançait pas beaucoup.

Phil est quelqu’un de bien, il était juste un (très) mauvais choix pour moi. J’avais déjà fait une fois un mauvais choix de ce type (assez bizarrement avec un homme qui était à peu près l’opposé de Phil, quelqu’un d’hyper décidé avec une vie toute tracée).

J’ai profité un moment de ce que Phil et notre rencontre avaient à offrir : les doux moments d’extase des premiers jours d’une relation ou on profite de la tendresse (et du sexe !). Quand la personne avec qui on est alors est quelqu’un comme Phil -  Petit, la découverte d’un monde inconnu rend les choses d’autant plus intéressantes : des quartiers de Marseille dans lesquels on osait pas forcément s’aventurer jusque là, un homme qui vient passer la soirée chez vous et vient avec sa guitare pour que vous puissiez chanter ensemble, une pièce de théâtre de Shakespeare dans une petite salle de quartier, un jour férié entier passé au lit, un plat de poisson cuisiné en rentrant le soir après une soirée de travail (avec en prime un beau couteau tout neuf qui a pour gros avantage de couper, lui – en comparaison avec tous les couteaux peuplant déjà dans mes tiroirs !), …

Cela dit, j’ai vite ressenti avec Phil le sentiment d’étouffement qu’on ressent quand on sait qu’on va dans la mauvaise direction et qu’on se perd à suivre ce chemin-là. Ce sentiment a été renforcé dans lors d’une soirée avec des amis, un ami proche est venu me voir discrètement en me disant : « Phil n’est pas ce que j’imaginais pour toi, mais je suis content pour toi quand même! ». Et oui, ça fait cet effet-là quand vos amis ne vous ont jamais vu en couple, ils sont prêts à toutes les concessions !

Cela dit, ce qui est intéressant dans cette histoire avec Phil est, une fois n’est pas coutume, non pas la fin de l’histoire, mais le début (je vous laisserais donc imaginer la fin pour une fois).

J’ai rencontré Phil - Petit sur un site internet, nous avons déjeuner ensemble une fois et le moment fut agréable et donc suivi d’un deuxième rendez-vous dans un salon de thé indien. Le début de soirée s’était bien passé et une fois le thé bu, Phil m’a proposé de continuer la soirée en dînant ensemble.

C’était un de ces dimanches soirs noirs, froids et brumeux de novembre et une fois dans la rue devant le salon de thé, il me fallu donc quelques secondes de réflexion avant de pouvoir jeter mon dévolu sur un restaurant (n’ayant, assez bizarrement, jamais rencontré d’hommes habitant ou originaires de ma ville, j’ai très – trop – souvent été responsable de choisir le bar ou restaurant).
Pour une fois, il faut croire que je n’avais pas été assez rapide, car Phil m’a regardé avec un sourire franc et honnête et m’a dit, tout simplement (enfin, ça c’est ce qu’il croyait !) : « sinon, on va chez toi et on fait des pâtes à la Carbonara ».

Et voilà, comme ça, tout simplement, avec un air presque innocent, et seulement deux mois après Fabien, il venait de transformer une recette italienne en une expression qui allait marquer et caractériser un certain nombre de mes rencontres futures.
Un code (presque) secret, une blague perpétuelle avec mes amis (au point que pour mes 30 ans, j’ai reçu en cadeau un livre de recettes de pâtes customisé par leurs soins : « pour varier les plaisirs ») et le titre évident de ce blog donc.
En une phrase pourtant simplissime, Phil - Petit a en quelque sorte boulversé ma vie, en marquant d’un fer blanc le début d’une période de ma vie. Il y avait avant et après JC et maintenant il y a avant et après PALC.

Les pâtes à la Carbonara sont depuis réservées à un public averti, ou mieux : choisi !

vendredi 3 août 2012

Pâtes à la Carbonara - round 1


Fabien est l’ami d’une collègue. Ce jour-là, elle m’avait invité à son anniversaire alors que nous ne sommes pas particulièrement proches. Je me souviens même avoir été surprise par l’invitation. Aujourd’hui encore je la soupçonne d’ailleurs d’avoir voulu arranger un « coup » entre moi et l’un de ses amis. Reste à savoir si c’est Fabien qu’elle avait en tête !

J’avais déjà croisé Fabien au bureau et m’étais inconsciemment fait la réflexion que c’est un homme de son type que j’aimerai rencontrer un jour. Fabien est un homme simple, drôle, intelligent, curieux, qui aime les belles choses et est profondément gentil. Nous sommes aujourd’hui amis et avons été assez proches avant de prendre un peu plus de distance récemment (lui a trouvé chaussure à son pied et passe maintenant très légitimement du temps avec elle).

Ce soir-là, à cette fête où je ne connaissais personne, sa présence et sa compagnie m’ont non seulement rassuré mais m’ont aussi fait passer une bonne soirée. Nous nous sommes trouvé des points communs en nous moquant entre autres allégrement du décor qui nous entourait (un goût pour la décoration plus que douteux assorti de toilettes inédites (enfin je l’espère) avec un miroir en face de l’assise des WC !).

Fabien n’était à l’époque pas célibataire et même si les choses n’allaient déjà pas bien dans son couple, sa compagne était présente ce soir-là, même si elle a été invisible. La conversation entre Fabien et moi a été fluide mais sans sous-entendu et sans équivoque (tout du moins de mon côté et en tous cas sans que j’en remarque de son côté non plus). J’avais déjà été l’ « autre femme » et m’étais juré de ne pas recommencer et l’idée de sortir avec Fabien ne m’a donc pas effleuré ce soir-là.

Malheureusement, il paraît qu’il ne faut (vraiment) jamais dire jamais…

J’ai donc été surprise quand quelques jours après j’ai reçu un email de la part de Fabien me remerciant pour le moment passé ensemble et espérant que j’étais bien rentrée chez moi.

Euh, je rêve ou il essaye de me draguer ?
Le message n’est pas particulièrement entreprenant mais d’où sort-il exactement ?
Quel est le cheminement de pensée derrière ce message à priori innocent ?
Pour quelle raison a-t-il été envoyé ?
Compte tenu du fait que nous ne sommes pas amis, pas du même sexe et pas forcément amenés à nous revoir si nous laissons le cours de nos vies se dérouler normalement, oui, je pense pouvoir dire que tu es en train d’essayer de me draguer mon ami…

Et là, j’avoue, j’étais curieuse de voir où tout ça allait nous mener…

La conversation par email étant aussi fluide que lors de la soirée, plusieurs emails ont été échangés, le contact a été pris et nous avons commencé à nous voir pour déjeuner de temps en temps (mais assez régulièrement).
Ces déjeuners étaient assez simples et agréables, hormis le fait que nous devions redoubler d’efforts pour ne pas tomber sur ma collègue, ne souhaitant pas vraiment (ni dans son cas, ni dans le mien) qu’elle puisse nous voir ensemble.

J’avais dû faire remarquer à Fabien que j’étais une piètre cuisinière et que le seul plat que je maîtrisais à peu près était les pâtes à la Carbonara car un jour dans un de ses emails, il m’a tout simplement proposé que nous nous retrouvions chez moi plutôt qu’en ville et que je le fasse profiter de ma recette infaillible et inratable (à condition d’aimer la crème fraîche bien sûr).

Je devais être à l’époque encore chaste, prude, innocente et pleine d’illusions (certaines choses changent apparemment !) car je n’ai pas forcément compris le message sous-jacent à cette invitation (ce qui a d’ailleurs été le cas avec Christophe également un peu plus tard. J’apprends de mes erreurs car le message est maintenant clair dans ma tête : dîner à la maison = je crois que j’ai une idée derrière la tête).

Le déjeuner s’est bien passé et nous sommes passés sur le canapé afin de commencer notre digestion et de continuer notre discussion qui aillait bon train.
Jusque-là et malgré les nombreux emails échangés et les quelques rencontres, peu ou pas d’allusions avaient été faites. Nous nous voyions comme des amis, pouvant parler de tout avec plaisir mais sans véritable jeu de séduction. Et subitement, pour une raison qui m’échappe aujourd’hui (c’est beau la mémoire sélective, non ?), me voilà avec Fabien sur mon canapé à parler de drague.
Pour une raison beaucoup moins obscure aujourd’hui, Fabien commence donc à me raconter qu’il n’est pas très doué en drague, me donne quelques exemples et fini par me dire « tu vois, là par exemple, je te drague, mais ce n’est pas vraiment clair ». Ce qui était sous-poudré de doute depuis quelques minutes est subitement devenu beaucoup plus lisible. 
Et ce qui devait arriver arriva…

Mon aventure avec Fabien a été brève et sans grande conséquence.
Il s’est peu après séparé de sa compagne sans pour autant que ça n’apporte quoique ce soit à notre relation et si des liens d’amitiés se sont développés entre nous, il ne reste rien de ces quelques après-midi passées ensemble si ce n’est une complicité et quelques allusions de temps en temps…

Mais un seul plat de pâtes à la Carbonora (aussi bon soit-il au propre comme au figuré) serait un peu léger pour justifier l’emploi d’une expression désormais consacrée et le titre d’un blog. 
Si l’histoire s’arrêtait là, je sens que vous vous sentiriez floués et que vous demanderiez probablement le remboursement, …

lundi 30 juillet 2012

Reboot


Je suis une fille (si, si, je vous assure, ça a été prouvé et même éprouvé par certains!).

Je disais donc : je suis une fille et sans tomber dans les stéréotypes, cela signifie souvent que les choses techniques me passent largement au-dessus de la tête. Je ne suis donc pas experte en informatique, en technologies (qu’elles soient nouvelles ou anciennes) ni en technique.
Cela ne m’empêche pas d’être la première à changer les cartouches d’encres des imprimantes du bureau, d’avoir repeint tout mon appartement ou de savoir quoi faire quand les plombs sautent.

Cela dit, j’avoue que mon premier réflexe devant un problème technique (imprimante qui refuse d’imprimer, machine à laver qui fait des siennes ou ordinateur récalcitrant) est d’éteindre et de rallumer. Ça marche plus de la moitié du temps, ce qui, compte tenu de l’effort physique et intellectuel fourni de mon côté, représente un excellent taux de réussite!

Quand mon décodeur TNT a décidé de ne pas fonctionner ce matin, mon premier réflexe a donc été de débrancher et de rebrancher (plusieurs fois puisque ça n’a pas fonctionné du premier coup). 
Le décodeur TNT ne marche toujours pas (à priori il s’agit là d’un problème de télécommande et je commence à m’avouer vaincue puisqu'après avoir changé les piles, le problème persiste), mais cela m’a poussé à une réflexion (non, je ne vous racontais donc pas tout ça dans le seul but de me faire offrir un nouveau décodeur TNT).

Ne serait-il parfois pas génial de pouvoir appliquer cette technique à nos relations ?
On part souvent du mauvais pied dans une relation (ou pour éviter les généralités : je pars souvent d’un mauvais pied). Quelquefois le mauvais pas est lié simplement lié aux personnes et à leurs actions et quelques fois c'est quelquechose de plus grand, lié à la vie, à la situation.

On est plus ou moins en forme ce jour-là, on en fait des tonnes ou on reste nonchalant pour diverses raisons, on passe à côté d’occasions, on essaye de se remettre en couple trop tôt après une rupture, on se lance à corps perdu alors qu’on est sur le point de déménager, ... bref, on fait un peu n'importe quoi.
Et puis inévitablement, on se plante (ou je me plante, pardon) et on regarde en arrière plus ou moins longtemps après et on se dit qu’il s’en est fallu de peu pour que ça fonctionne, que tout était là mais qu’il a suffit d’un battement d’ailes de papillon à l’autre bout de la planète pour que la tempête se déchaîne ici (pour ceux qui connaissent la théorie) et que ce qui aurait pu être une belle histoire passe complètement à l’as.

Mais s’il suffisait de tout débrancher et de tout rebrancher pour effacer une partie de la mémoire (attention pas tout, histoire de ne pas terminer complètement lobotomisé)? 
S’il existait un bouton magique pour permettre, sans forcément revenir en arrière (parce que celui-là s’appellerait alors « Rewind »), de remettre les compteurs à zéro, est-ce que cela nous permettrait de corriger le tir et donc de vivre de plus belles histoires ?

J’essaye normalement d’appliquer dans ma vie un principe simple : vivre sans regret. Cela veut dire deux choses : saisir toutes les opportunités possibles pour faire en sorte de ne pas avoir de regret, et se forcer à constater que tout arrive pour une raison et qu’il y a une leçon à tirer de tous les événements de notre vie, qu’ils soient positifs ou négatifs.

Le fameux bouton pour tout débrancher ne fait donc pas, à la base, partie de ma philosophie de vie.
Mais la vie m’a déjà montré que les choses pouvaient mal commencer et s’améliorer et il y a des jours où j'aimerais pouvoir appuyer sur ce bouton magique pour me donner une seconde chance, une autre occasion de repartir sur des bonnes bases. 
Un petit coup de bouton pour effacer l'empressement, les actes manqués, les jours de mauvaises humeur et le manque de vision claire. Un petit coup de bouton, ça semble simple et efficace.

Une fille peut rêver, non?
Et une fois qu'elle a fini de rêver (au bouton magique, aux secondes chances, ... à l'homme nu qui pourrait peupler son lit à son retour du bureau mais là je m'égare), elle peut aussi décider de se donner les moyens de se créer cette nouvelle chance. 
D'essayer de voir les choses avec un oeil nouveau, sans à priori. D'effacer toutes les gaffes, les mauvais mots, le ressentiment. De passer à autre chose tout en laissant son coeur et son esprit ouvert à la possibilité d'une autre histoire, d'une belle histoire... (oui, il y a des jours où je suis optimiste, même dans le domaine des relations, profitez-en bien aujourd'hui).

Alors mon décodeur TNT ne fonctionne toujours pas, mais pour le reste : Reboot...