Ceci n'est pas un blog de recettes de cuisine.

Ceci est un blog parlant de (nombreuses) rencontres amoureuses et des divers (et nombreux eux-aussi) états d'âmes qui y sont liés.

Comment un plat de pâtes et une recette traditionnelle italienne peuvent avoir un rapport avec ma vie amoureuse (et sexuelle) ? Et pourtant, non seulement cela a un rapport mais en plus c’est représentatif, vous allez comprendre… au fur et à mesure des récits et des états d'âmes.

lundi 3 septembre 2012

Rencontres arrangées


De nature, je suis légèrement (ou viscéralement, ça dépend des jours) contre les rencontres arrangées par mes proches. Mon expérience avec JC m’a renforcé il y a quelques années dans mes convictions et j’hésite donc toujours à accepter de rencontrer l’ami d’un ou d’une amie afin d’éviter les dommages collatéraux (et là je parle pour mes amis. Moi, je me suis au fur et à mesure développé une carapace plutôt efficace !).

Cela dit puisque c’est la deuxième fois en un peu plus d’un an qu’on me présente un homme qui me plait réellement, le temps est venu de raconter l’histoire de Matthéo (la deuxième histoire n’est pas encore écrite (au sens figuré comme au sens propre), il faudra donc attendre un peu).

J’ai longtemps mis de côté les demandes (pourtant répétées) d’Alexa pour rencontrer son ami Matthéo. J’ai pendant de nombreuses années fait la sourde oreille quand elle disait régulièrement « tu me fais vraiment penser à mon pote gendarme, tu sais celui de Paris ». Je me contentais de la regarder avec un grand sourire et d’acquiescer. Et Alexa étant une fille intelligente, elle comprenait que je n’étais pas intéressée (même si elle réitérait quelques mois plus tard !). 
Je me souviens en l’occurrence d’une soirée où Alexa et moi étions toutes les deux en déplacement à Paris et ou elle avait été dîner avec LE fameux et où elle m’avait proposé de les rejoindre pour un verre. Je me souviens tout aussi clairement que j’étais dans mon lit, en train de lire le dernier Tome de Harry Potter et que j’ai refusé l’invitation avec le sourire et sans aucun regret !

Alexa a déménagé et j’ai donc moins entendu parler de Matthéo. Mais quand nous avons fait un pick-nick ensemble à Paris l’année dernière, le fameux pote gendarme est revenu sur le tapis. Et j’ai finalement accepté la proposition d’Alexa de passer une soirée ensemble (ayant aussi invité une amie de mon côté).

Immédiatement, j’ai compris pourquoi Alexa m’avait tanné pendant si longtemps ! Sans regretter (mais uniquement car ce n’est pas dans mes habitudes), j’ai immédiatement compris pourquoi mon amie avait essayé de nous caser ensemble depuis un certain nombre d’années et ai tout de suite vu les points d’affinité, l’attirance physique, le sens de l’humour compatible et l’étincelle dans ses yeux qui me faisait comprendre qu’il ressentait probablement la même chose.
Nous avons passé une soirée superbe ou nous avons tous les quatre énormément rit et ou la compagnie était bonne, tout simplement.
Sur le chemin du retour, une fois Matthéo parti, Alexa a voulu connaître mon avis… Que je me suis bien gardée de lui donner (les fameux dommages collatéraux dont je parlais plus haut …et un peu de vice aussi j’avoue). La troisième amie, elle m’a discrètement demandé : « j’ai pas rêvé, il t’a dragué toute la soirée, non ? », ne faisant que renforcer l’impression que j’avais aussi eu.

Etant qui je suis (une célibataire plutôt entreprenante si vous avez suivi jusqu’à maintenant), j’ai profité du fait que je passais une semaine à Paris pour envoyer un message sur Facebook à Matthéo (ah les joies de Facebook où il est facile et discret de contacter des amis d’amis !).
Je n’ai alors fait que souligner l’évident : nous avions passé une très bonne soirée, je serais contente de le revoir et cette semaine en était l’occasion. Et Matthéo m’a rapidement répondu et nous avons convenu d’un RDV.

Dois-je commencer le récit de cette soirée par le fait que nous avions convenu d’un soir, qu’il devait confirmer et que j’ai dû le relancer pour avoir de ces nouvelles ? Ou par le fait que Matthéo s’est endormi et était donc en retard (même s’il avait pu me prévenir à temps pourq ue je ne poireaute pas en pleine rue) ? Ou encore par le fait que nous avons dû éviter le premier bar vers lequel nous nous étions dirigés car Matthéo y connaissait des amis de son ex qu’il ne souhaitait pas croiser ?

Alors oui, dis comme ça, je sais, je sais, un gyrophare s’allume, une sirène retentit : ATTENTION, ATTENTION…

Mais j’avoue je n’ai rien vu, le contact entre nous passait trop bien et j’étais malheureusement déjà sur mon petit nuage…

Bref, Matthéo et moi passons une bonne soirée, buvons un apéritif, dînons, nous amusons beaucoup de la serveuse très sympathique mais complètement débordée qui s’occupe de nous,  et encore plus du petit couple très BCBG assis à côté de nous en terrasse et qui s’offusque (en silence – bien obligés) du contenu de notre conversation que je prends un malin plaisir à épicer en racontant des anecdotes sexuelles (ne me concernant pas !).

Matthéo m’explique son parcours, se dévoile en me parlant de sa famille, de quelques-unes de ces histoires de cœur et de corps passées, de son travail et de son nouveau poste qu’il commence dans quelques semaines …
Et puis dans le cours de la conversation, de manière très naturelle, il me fait remarquer qu’il me trouve très osée de l’avoir contacté de manière aussi directe. Je le regarde un sourire aux lèvres. Un de ceux qui veut un peu dire : « et tu n’as encore rien vu mon ami… ».

Sans laisser à mon sourire le temps de prendre plus d’ampleur, il enchaîne sur le fait qu’il sort tout juste d’une relation de plusieurs années et ne souhaite pas du tout se ré-engager tout de suite dans quelquechose de quelque nature que ce soit.
Heureusement que j’ai bien apprécié mon petit sourire en coin quelques minutes plus tôt car là c’est un autre sourire qui s’affiche sur mon visage, un que je pratique de temps en temps mais que je n’apprécie pas vraiment : un sourire de complaisance, un sourire obligé.

Obligée de sourire car il est beau ce soir-là, que j’ai de l’attirance pour lui, pour cette homme qui se tient à quelques centimètres de moi et qui a pour une fois le cran qui manque souvent aux autres de dire les choses très directement et clairement (sans faire appel à un email ou un texto par exemple). Je suis en train de me prendre un râteau, mais je suis quand même obligée de lui reconnaître ces qualités rares et de sourire.

Je souris aussi devant le comique de la situation quand les choses se mettent en place dans ma petite tête : il y a plusieurs années, quand j’ai préféré rester sous ma couverture pour lire les aventures extra-ordinaires d’un adolescent avec une cicatrice mal placée, Matthéo était célibataire.
Elle était là ma chance et moi j’ai eu ce soir-là un peu (beaucoup) la flemme de sortir de mon lit (et de mon pyjama) et je l’ai laissé passer.

Lui avec son beau sourire, sa belle gueule, son côté charmeur, ses qualités de cœur évidentes, sa franchise et son cœur et son corps particulièrement bien sculptés (je m’emporte ? ah oui, je m’emporte, reprenons). Entre temps il a connu une autre fille qui lui a ruiné le cœur et n’a rien laissé pour moi.
Dommage …

Mais re-bref car l’histoire ne s’arrête pas tout à fait là car sinon un râteau comme ça (hormis la belle rencontre car elle reste suffisamment belle pour que l’on puisse s’en souvenir) ne resterait peut-être pas dans ma mémoire.

Là ou on passe la barre du Bricorama et de son rayon de râteaux tout ce qu’il y a de plus commun, c’est sur la suite de l’histoire : Matthéo et moi terminons tranquillement notre soirée, sans rancune, sans être mal à l’aise, avec un sourire revenu à un niveau normal mais toujours pas banal.
Une bonne soirée (malgré la trace du manche du râteau en plein milieu de ma figure, oui, oui !).
Quand il me raccompagne, Matthéo me dit de lui faire signe la prochaine fois que je reviens sur Paris car il a (quand même) passé une très bonne soirée et ça lui ferait plaisir de me revoir. Il s’en suit même un texto le soir même pour me signifier qu’il est bien rentré (nous étions partis en voiture sans pouvoir faire le plein d’essence !) et même d’un deuxième le lendemain.

Quelquefois je suis une fille obéissante.  Ok, ça n’arrive pas tous les jours (et c’est seulement quand ça m’arrange, j’avoue) mais quand même. Alors quand quelques semaines plus tard, j’étais sur le point de revenir sur Paris, j’ai envoyé un message à Matthéo pour lui proposer de passer se voir.

Je n’ai jamais eu de réponse.

Cela reste un grand mystère, à ce jours toujours non résolu. Qui m'a tout d'abord fait un peu mal...  avant de me faire effacer Matthéo de mes amis Facebook ... ;)


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