Ceci n'est pas un blog de recettes de cuisine.

Ceci est un blog parlant de (nombreuses) rencontres amoureuses et des divers (et nombreux eux-aussi) états d'âmes qui y sont liés.

Comment un plat de pâtes et une recette traditionnelle italienne peuvent avoir un rapport avec ma vie amoureuse (et sexuelle) ? Et pourtant, non seulement cela a un rapport mais en plus c’est représentatif, vous allez comprendre… au fur et à mesure des récits et des états d'âmes.

dimanche 18 novembre 2012

A.M.O.U.R.E.U.S.E.

Ma vie amoureuse de ces dernières années me porte souvent à tirer la conclusion que je ne suis peut-être pas faite pour être en couple. La succession d'essais infructueux me porte parfois à penser que je vivrais mieux ma vie seule plutôt que d'essayer à tout prix de me plier, de me changer et de m'adapter à une vie que n'est peut-être pas faite pour moi.
Il y a des jours où l'auto-conviction (ou martelage intellectuel, appelez ça comme vous voulez) fonctionne bien et où je m'imagine vivant ma vie célibataire, entourée de ma famille, de mes amis, de mes collègues, ... et de ma RDQF (Relation Dysfonctionnelle Qui Fonctionne pour ceux qui n'auraient pas lu "Un autre type d'ami" ou qui auraient la mémoire courte).

Cela dit, il faut être honnête et admettre que la réalité, ma réalité, revient souvent à la charge et que mon véritable moi a tendance à prendre le dessus (pour ne pas dire que l'éternelle romantique que je suis aux dires de certains reprend les reines... et sa place légitime).

Ces jours-là, une conclusion s'impose à moi : JE VEUX ETRE AMOUREUSE

Je veux sursauter à chaque fois que mon téléphone vibre et que je reçois un texto et avoir un sourire niais en le lisant.
Je veux frissonner de plaisir à retardement en pensant à tel baiser ou telle caresse de la veille.
Je veux sourire toute seule en repensant à un moment partagé avec celui qui occuperait mes jours et mes nuits.
Je veux arriver au bureau complètement défoncée de fatigue suite à une nuit de folie (qu'elle ait été passée à parler ou à faire l'amour).
Je veux successivement perdre 3 kg faute de ne pouvoir me nourrir que d'eau fraiche puis reprendre 5 kg en découvrant les talents de cuisinier de mon homme.
Je veux pouvoir prononcer ces quelques mots : "mon homme".
Je veux me préparer le matin en pensant à la réaction qu'il aura quand il me verra dans cette jupe et ces talons.
Je veux pouvoir lire l'amour et le désir dans ses yeux. Et le bonheur dans celui des gens autour de nous, heureux de nous voir si bien ensemble.
Je veux passer un week-end complet au lit, en complète autarcie, et ce, sans scrupule aucun.
Je veux voir ces traces rouges sur mon nez et mon menton, que personne d'autre que moi ne voit mais qui me rappellent à quel point j'ai embrassé cet homme avec une barbe naissante (et à quel point mon visage - et le reste de mon corps - n'en avait plus l'habitude).
Je veux avoir des crampes aux joues à force de lui sourire.
Je veux tout oublier (de ma liste de course, à ma prochaine réunion sans parler de l'anniversaire de ma mère) tellement j'ai la tête ailleurs. Et en même temps, manquer d'un fer blanc ces moments si précieux comme notre premier baiser ou la première fois où il m'appellera par le petit nom qu'il m'aura trouvé.

Bref, je veux perdre pied, sortir de ce confort et de cette forteresse que réprésentent souvent le célibat. Je veux laisser l'imprévu entrer dans ma vie, laisser autre chose que moi-même donner une direction à ma vie et me laisser surprendre.

mardi 13 novembre 2012

Un autre type d'ami

J'ai un ami. J'ai un "bon"ami.
Un de ceux qu'on ne présente pas à ses parents. Un de ceux avec qui on a peu de points communs.
Mais avec qui on partage une passion : la passion réciproque de nos corps.

Alors, oui, j'avoue, au risque de passer pour une délurée et de ne pas être politiquement correcte : j'ai un "Fuck Buddy", un "copain de baise", un "friend with benefit", un homme en qui j'ai confiance et à qui je confie de temps en temps mon corps. Bref, un "PC".
Dans mon cas, le PC (Plan Cul pour les novices) est un PCR (pour Régulier) même si quelques fois je souhaiterai peut-être qu'il soit un PCF (pour Fréquent) et qui n'est pas resté au stade de PCS (Souhaité), ce que j'ai tendance à parfois considérer comme une bénédiction.

C'est un homme que j'ai rencontré sur internet (on ne se refait pas!) et avec qui il y a tout de suite eu complicité et désir. On pense régulièrement l'un à l'autre, on maintient un jeu de séduction depuis plusieurs années (oui, j'avoue!) et on est tout à l'autre quand on se voit. J'en parle de manière positive autour de moi, à tel point que mes ami(e)s ne comprennent pas pourquoi nous ne sommes pas ensemble et pourquoi je continue mois après mois à leur répéter que : "Non, Non et Non".
Nous ne sommes pas ensemble et nous ne le serons jamais. Et ce qui est extradoridnaire et qui fait que cela fonctionne bien entre nous c'est aussi ça : c'est clair. Comme de l'eau de roche. On aime se voir pour parler un peu pour satisfaire nos esprits puis pour combler nos corps.

Plutôt que de dire que j'ai un PCR, je devrais en fait dire que j'ai une RDQF : une Relation Dysfonctionnelle Qui Fonctionne. Dysfonctionnelle car il est bien entendu que ce n'est pas vraiment ce à quoi j'aspire et que j'aimerai idéalement partager autre chose avec l'homme qui partage mes nuits.
Mais fonctionnelle car c'est limpide entre nous : il ne cherche pas à me faire croire à un futur magnifique pour arriver à ses fins. Je ne me fais pas de films sur ce qu'il attend ou sur ce que veux dire telle remarque ou tel geste. On attend rien d'autre de l'autre. Que ce qu'il est en mesure de donner (de la tendresse et de l'action en l'occurrence). On l'accepte exactement comme il est et on le désire (forcément) en lui montrant clairement.
Cela peut sembler simple, évident et nécessaire. Et ça l'est. Malheureusement, dans mes rencontres récentes, cela a rarement été aussi simple, clair et satisfaisant que ça. Finalement, c'est reposant une RDQF.

En plus de ces bénéfices (et d'autres encore plus évidents), il faut admettre qu'un PC ou RDQF, ça a du bon pour l'ego. L'homme en question ne vient pas vraiment pour faire la conversation. Et il n'a pas vraiment non plus en tête une vie à deux, une installation en appartement ou le prénom de ses futurs enfants.
Il est là car il aime ce qu'il a en face de lui, car il apprécie ce qu'il a entre les mains. C'est évident qu'il a du désir et il n'a pas peur de le montrer. Il est même là pour ça. En plus, il sait qu'on est à priori peu sensible à sa conversation et il cherche donc à nous "impressionner" autrement. Il s'applique à nous donner du plaisir car il sait qu'il ne va pas pouvoir se rattraper autrement.

Et puis, je me suis dernièrement posé la question suivante : le fait d'avoir cette RDQF ne m'aiderait-il pas aussi dans mes relations plus fonctionnelles (enfin qui essayent de l'être) ?
Car il faut bien l'avouer (et je ne pensais jamais dire ça, mais force est d'admettre qu'il faut se rendre à l'évidence) : les hormones sont des vraies saloperies. Elles ne poussent souvent à se jeter sur le premier mec qui passe, ou à croire que le second juste derrière lui vaut la peine de mettre son coeur à découvert alors que ce n'est clairement pas le cas. Bref, les hormones nous poussent à prendre de mauvaises décisions pour notre corps et notre âme.

La RDQF permet, elle, de nourir les exigences d'hormones mal placées. On reçoit notre dose de tendresse et de contact et on peut refaire quelques jours, semaines, mois sans que le poids du célibat ne nous pousse à des extrèmes stupides (et complément pas nécessaires).

On peut rencontrer de charmants jeunes hommes qui nous draguent doucement et gentiment sans apparemment avoir en tête un avenir immédiat dans notre lit. Et on peut se laisser charmer et profiter de ce moment avec calme et volupté sans que nos actions ne leur laisse croire que leur lit est tout ce que nous avons en tête.

De manière paradoxale, la RDQF, par le biais de ses excès, permet en fait de redevenir un peu fleur bleue et romantique. Et cela fait vraiment du bien aussi.