Je suis célibataire (je précise
pour ceux qui n’auraient pas encore tout compris). Ce qui signifie qu’à
l’inverse de mes amis en couple ou mariés, je continue à faire des rencontres
et parfois (ou souvent, cela restant à l’appréciation de chacun) à faire des
« essais » avec ces personnes que je rencontre.
Par rapport à certains de mes
amis qui sont en couple depuis plusieurs années, on peut, sans trop se tromper,
venir à la conclusion que j’ai fait plus de rencontres (on parle ici de quantité, même si parfois la qualité est également au RDV).
Sans parler de la
vision de débauchée que certains d’entre eux m’attribuent peut-être (mais là,
c’est un sujet en lui-même), je me demande souvent ce qu’apporte cette
succession de rencontres (hormis certains avantages évidents, bien sûr... !).
De nature, je suis curieuse, voir
très curieuse. J’ai besoin de comprendre les choses, leur déroulement, leur
cause à effet. J’ai aussi besoin d’être en permanence confrontée à la
nouveauté, à la découverte, aux chemins encore non foulés. Et j’adore donc
faire de nouvelles rencontres et découvrir de nouvelles personnes et leur
monde, leurs passions et apprendre à connaître et reconnaître ce qui les fait
vibrer.
Et qu’on le veuille ou non,
toutes ces rencontres, toutes ces personnes qui croisent notre chemin et partagent
notre vie, que ce soit quelques heures, jours, semaines ou mois laissent des
traces. Elles nous influencent, laissent leur marque - souvent indélébile – et
leur empreinte en nous.
J’ai la chance de ne pas vraiment
être rancunière et ces signatures qu’ont laissé mes rencontres passées sont
donc souvent des bons souvenirs, des choses qui me font sourire dans ma vie de
tous les jours, quand je marche seule dans la rue ou dans la routine de mon
travail…
Je verse toujours l’eau chaude
pour mon thé jusqu’au bord de ma tasse (même si je ne finis jamais la tasse et
en laisse toujours un fond) et ai toujours envie de répondre « C’est une
proposition ? » quand on me dit d’aller me faire foutre, comme
c’était notre habitude avec Sébastien.
Je chante à tue-tête sur le
Fantôme de l’Opéra comme avec Bill et ai souvent des trémolos dans la voix
quand l’album en vient à sa chanson préférée.
Je vérifie toujours que le
sanglier de la fontaine de ma ville est en place quand je passe devant (c’est
une longue histoire, pour comprendre, il faudra attendre un peu le récit de la
rencontre avec Manuel).
Je pense à Wilhem presque à
chaque fois que je vais à Marseille, ou quand j’entends parler de l’équipe de
foot du Brésil.
J’ai envie de corriger les
personnes qui disent « au jour d’aujourd’hui » comme Gabriel le
ferait (pour info, c'est un pléonasme).
Je dois telle
« position » à Bapstite et telle autre à Phil-Grand ;)
Je remercie Christophe pour sa
formule magique de rupture.
J’ai une pensée furtive pour Adam
à chaque fois que j’entends parler de L’élégance du Hérisson.
Je souris quand j’entends parler de couleur poétique comme
« rouge cerise » ou « bleu ciel d’orage » en pensant à
Fabien.
…
Ce sont les pavés de mon cœur.
Ils peuplent ma vie et restent avec moi, m’accompagnent.
Un peu comme dans le clip de
Mickael Jakson Billie Jean. Il marche dans la rue et les pavés sous ses pieds
s’éclairent. Les pavés de mon cœur s’illuminent ainsi de toutes ces richesses
de rencontres et de découvertes au fur et à mesure de mon chemin. Tous ces
hommes sont présents. Pas au jour le jour, bien sûr. Mais par à coups, par
moments furtifs.
Les pavés de mes amis en couple
sont peut-être plus profonds, plus lumineux puisqu’ils les partagent depuis
plus longtemps avec la même personne.
Mais les miens ont l'avantage d'être nombreux (et on ne fera pas de blague sur l'éternelle célibataire et sa succession de conquêtes SVP), de tailles, de formes et surtout de couleurs différents. Une sorte d'arc-en-ciel....
(Décidément que d'optimisme dernièrement, il faudrait peut-être que je consulte).
Mais les miens ont l'avantage d'être nombreux (et on ne fera pas de blague sur l'éternelle célibataire et sa succession de conquêtes SVP), de tailles, de formes et surtout de couleurs différents. Une sorte d'arc-en-ciel....
(Décidément que d'optimisme dernièrement, il faudrait peut-être que je consulte).
très vrai ce constat! bravo pour cette formulation!
RépondreSupprimer