Ceci n'est pas un blog de recettes de cuisine.

Ceci est un blog parlant de (nombreuses) rencontres amoureuses et des divers (et nombreux eux-aussi) états d'âmes qui y sont liés.

Comment un plat de pâtes et une recette traditionnelle italienne peuvent avoir un rapport avec ma vie amoureuse (et sexuelle) ? Et pourtant, non seulement cela a un rapport mais en plus c’est représentatif, vous allez comprendre… au fur et à mesure des récits et des états d'âmes.

lundi 6 août 2012

Pâtes à la carbonara - round 2, victory by KO (or Carbo)


« Un plat de pâtes à la carbonara SVP, ah non, tenez, mettez en plutôt deux… »

Phil s’appelle en fait pour moi Phil – Petit car il a été suivi de près par un autre Phil (sinon cela aurait été trop simple !) qui est lui-même devenu Phil Grand.
Phil – Petit donc, est un homme intelligent, qui s’intéresse à beaucoup de choses, qui est ouvert au sport, à la musique, à la politique, aux arts, plutôt mignon et un peu anti-conformisme (important l’anti-conformisme pour ne pas avoir l’impression de faire partie du troupeau !).
Cela étant dit, Phil était aussi paumé dans sa vie qu’il était ouvert au monde et si tout était une opportunité, il en venait à se perdre dans ce monde de possibilités et n’avançait pas beaucoup.

Phil est quelqu’un de bien, il était juste un (très) mauvais choix pour moi. J’avais déjà fait une fois un mauvais choix de ce type (assez bizarrement avec un homme qui était à peu près l’opposé de Phil, quelqu’un d’hyper décidé avec une vie toute tracée).

J’ai profité un moment de ce que Phil et notre rencontre avaient à offrir : les doux moments d’extase des premiers jours d’une relation ou on profite de la tendresse (et du sexe !). Quand la personne avec qui on est alors est quelqu’un comme Phil -  Petit, la découverte d’un monde inconnu rend les choses d’autant plus intéressantes : des quartiers de Marseille dans lesquels on osait pas forcément s’aventurer jusque là, un homme qui vient passer la soirée chez vous et vient avec sa guitare pour que vous puissiez chanter ensemble, une pièce de théâtre de Shakespeare dans une petite salle de quartier, un jour férié entier passé au lit, un plat de poisson cuisiné en rentrant le soir après une soirée de travail (avec en prime un beau couteau tout neuf qui a pour gros avantage de couper, lui – en comparaison avec tous les couteaux peuplant déjà dans mes tiroirs !), …

Cela dit, j’ai vite ressenti avec Phil le sentiment d’étouffement qu’on ressent quand on sait qu’on va dans la mauvaise direction et qu’on se perd à suivre ce chemin-là. Ce sentiment a été renforcé dans lors d’une soirée avec des amis, un ami proche est venu me voir discrètement en me disant : « Phil n’est pas ce que j’imaginais pour toi, mais je suis content pour toi quand même! ». Et oui, ça fait cet effet-là quand vos amis ne vous ont jamais vu en couple, ils sont prêts à toutes les concessions !

Cela dit, ce qui est intéressant dans cette histoire avec Phil est, une fois n’est pas coutume, non pas la fin de l’histoire, mais le début (je vous laisserais donc imaginer la fin pour une fois).

J’ai rencontré Phil - Petit sur un site internet, nous avons déjeuner ensemble une fois et le moment fut agréable et donc suivi d’un deuxième rendez-vous dans un salon de thé indien. Le début de soirée s’était bien passé et une fois le thé bu, Phil m’a proposé de continuer la soirée en dînant ensemble.

C’était un de ces dimanches soirs noirs, froids et brumeux de novembre et une fois dans la rue devant le salon de thé, il me fallu donc quelques secondes de réflexion avant de pouvoir jeter mon dévolu sur un restaurant (n’ayant, assez bizarrement, jamais rencontré d’hommes habitant ou originaires de ma ville, j’ai très – trop – souvent été responsable de choisir le bar ou restaurant).
Pour une fois, il faut croire que je n’avais pas été assez rapide, car Phil m’a regardé avec un sourire franc et honnête et m’a dit, tout simplement (enfin, ça c’est ce qu’il croyait !) : « sinon, on va chez toi et on fait des pâtes à la Carbonara ».

Et voilà, comme ça, tout simplement, avec un air presque innocent, et seulement deux mois après Fabien, il venait de transformer une recette italienne en une expression qui allait marquer et caractériser un certain nombre de mes rencontres futures.
Un code (presque) secret, une blague perpétuelle avec mes amis (au point que pour mes 30 ans, j’ai reçu en cadeau un livre de recettes de pâtes customisé par leurs soins : « pour varier les plaisirs ») et le titre évident de ce blog donc.
En une phrase pourtant simplissime, Phil - Petit a en quelque sorte boulversé ma vie, en marquant d’un fer blanc le début d’une période de ma vie. Il y avait avant et après JC et maintenant il y a avant et après PALC.

Les pâtes à la Carbonara sont depuis réservées à un public averti, ou mieux : choisi !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire