Il n’existe pas de mec en bois « type » et
l’expérience me porte à conclure que le prince charmant de l’une peut en fait
être le mec en bois de l’autre. Il est donc plutôt difficile à décrire de
manière générale le mec en question, mais on peut en revanche facilement donner
des exemples. Et là, je suis sûre qu’un certain nombre de personne se
reconnaîtra :
Le mec en bois, peut (dans le désordre et sans
préférence) : vous larguer par texto, ou par email (entre les deux, mon
cœur balance), vous faire croire qu’il est partant pour une relation un tant
soit peu fixe alors qu’il n’est clairement là que pour vos fesses, vous
tromper, faire le mort pendant des jours et penser que le fait de ne pas
répondre aux messages fait de lui l’homme invisible, …
Je continue la liste ? Non ? Pas la peine ?
Il me semblait bien que vous alliez comprendre le concept assez rapidement.
En plus du grotesque de la situation (si on veut prendre
les choses avec dérision), il faut souvent constater qu’avant d’en venir à ces
extrêmes en eux-mêmes déjà condamnables, le mec en carton a auparavant fait
en sorte que vous vous attachiez un peu. Il a en général sorti le grand jeu
pour vous séduire, a été attentif au début, vous a fait sentir la plus belle,
vous a fait croire en un futur meilleur, …
Bref, il vous a fait sortir de son bel emballage (ou de sa
carapace) votre cœur et vous a même peut-être donné envie de lui confier. Et
parce que vous aviez envie d’y croire, vous l’avez fait.
Mais le mec en bois n’a que faire de votre cœur. Par ses
actes, il le laisse tomber par terre. Et il gît alors à ses pieds, sans qu’il
se soucie de le voir traîner là, rarement intact.
Très souvent même, parce que vous êtes abasourdie par la
surprise ou la tristesse, vous ne le ramassez pas assez vite ce cœur (pourtant
fragile) et le mec en bois en profite pour piétiner les quelques morceaux
encore viables.
Une fois le choc passé, on ramasse les morceaux et on
rentre chez soi. On passe quelques semaines ou quelques mois à tenter tant bien
que mal de recoller les restes. On joue au puzzle (des mots doux de ses amis),
on applique de la colle (on se remonte le moral en tentant de croire qu’on vaux
mieux que ça), on applique un baume (on sort et on pense à autre chose), …
La douleur passe mais par contre, une constante se
dessine : on remballe son cœur dans son emballage d’origine et on le range
là d’où on pense qu’il n’aurait jamais du sortir : du plus profond de soi.
Et puis le temps passe et on essaye de ne plus penser au
bois, au carton, au papier. On essaye même de les éviter soigneusement, ces
dérivés de nos forêts. On devient experte et on fuit tout ce qui sent le sapin.
On tente de trouver des hommes, des vrais : en chair, en os. En honnêteté,
en sensibilité, en courage.
Et puis, quelques fois, on les trouve. Ou plutôt on en
trouve un (un c’est déjà pas mal par les temps qui court). Un qui a l’air bien,
vraiment bien. Il est gentil, attentionné. Il dit ce qu’il fait et fait ce
qu’il dit.
Mais le mec en carton rode toujours.
Il n’est pas là. Il n’est plus là. Par contre ses actes,
eux, sont toujours présents. Un passé de rencontres de bois, de carton, de
papier, ça ne s’efface pas comme ça.
Au-delà de briser les cœurs, les mecs en cartons créent
des femmes buvard, qui décryptent et craignent chaque geste, chaque parole.
Ils créent des femmes jalouses, qui ont peur d’être
trompée (encore).
Ils créent des femmes sur la défensive qui peuvent
s’emporter pour un rien car elles ont peur que l’histoire se reproduise.
Ils créent des femmes incrédules qui ont du mal à croire
que l’homme bien est réel et que ces actes sont sincères (et qui ont donc tendance à rester la bouche ouverte après un compliment ou après ce qui ressemblerait de près ou de loin à un projet d'avenir).
Le mec en bois rend la vie de tout le monde plus compliquée :
celle de l’homme bien qui a parfois du mal à comprendre le fonctionnement de
ces femmes blessées et celle des femmes qui doivent réapprendre à faire
confiance et doivent considérer la possibilité de sortir à nouveau leur cœur de
leur étagère intérieure fermée à double tour.
Cela dit, comme le dirait si justement Albert Camus : "Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur" et j'ai tendance à penser que cette maxime est un excellent objectif de vie. Alors je le clame haut et fort, et si vous êtes comme moi, vous le ferez aussi : le bois/carton/papier ne passera pas/plus par moi.
Cela dit, comme le dirait si justement Albert Camus : "Il n'y a pas de honte à préférer le bonheur" et j'ai tendance à penser que cette maxime est un excellent objectif de vie. Alors je le clame haut et fort, et si vous êtes comme moi, vous le ferez aussi : le bois/carton/papier ne passera pas/plus par moi.
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