Ceci n'est pas un blog de recettes de cuisine.

Ceci est un blog parlant de (nombreuses) rencontres amoureuses et des divers (et nombreux eux-aussi) états d'âmes qui y sont liés.

Comment un plat de pâtes et une recette traditionnelle italienne peuvent avoir un rapport avec ma vie amoureuse (et sexuelle) ? Et pourtant, non seulement cela a un rapport mais en plus c’est représentatif, vous allez comprendre… au fur et à mesure des récits et des états d'âmes.

lundi 16 juillet 2012

J'y pense... et puis j'oublie


Allez, une petite histoire de rencontre, sinon vous allez demander le remboursement pour utilisation fallacieuse du terme rencontre dans l'intitulé de ce blog.... : 

Des rencontres j’en ai fait beaucoup et même si celles qui ont fonctionné se comptent sur les doigts d’une seule main, j’ai dans l’ensemble eu de la chance et ai rencontré principalement des hommes intelligents, sensibles, souvent drôles et parfois mignons.

Par contre, il y a toujours des rencontres qui sont plus difficiles à positiver, pour lesquelles il est vraiment difficile de garder son sérieux quand on les raconte à ses amis et qu’on tourne systématiquement en dérision afin de ne pas perdre espoir dans les rencontres futures et parcequ’on est bien obligés de remarquer à quel point certaines personnes sont maladroites !

Jean-Christophe fut malheureusement une de celle-ci et probablement la plus marquante ! Jean-Christophe est foncièrement quelqu’un d’intelligent et de gentil mais tout n’est pas une question de personne. En amour les règles des mathématiques  ne s’appliquent pas. La plupart du temps, un plus un égal à deux, plus rarement deux personnes arrivent à ne faire qu’un et souvent le total des deux s’avère franchement négatif.

Vous savez comme vos amis en couple essayent de vous caser, comme si vous représentiez un danger potentiel ou comme s’ils avaient tellement pitié de vous et votre situation qu’il fallait absolument faire quelquechose et vous sortir de se mauvais pas... ?
Ou alors, le font-ils par ennui ? L’ami célibataire étant souvent là pour leur raconter ses dernières frasques, frasques qui ne sont plus à leur portée.
J’ai d’ailleurs parfois l’impression que le ou la célibataire se doit de raconter ses dernières aventures. Un peu comme si c’était à cette condition et contre cet échange qu’il pouvait gagner le droit de partager la table ou de payer pour son repas. Une façon différente de payer « en nature » finalement.

Quoiqu’il en soit, cela part d’une bonne intention et fonctionne peut-être pour certains (cela dit, je suis curieuse de les rencontrer…) mais ça fini souvent en fiasco car en plus de l’échec ou de la rupture, il faut également savoir affronter les regards inquisiteurs des amis en question. Ils attendent le « résultat » de cette rencontre avec impatience, espérant pouvoir répéter pendant une vie durant : « et c’est nous qui les avons présenté ! »…

Mon amie Justine et surtout son mari me parlaient depuis un moment d’un de ses collègue à lui : Jean-Christophe. « Jean-Christophe ça, Jean-Christophe ci… Jean-Christophe qui voyage beaucoup comme toi (même s’il s’avère que c’est probablement le seul point commun qui nous avions), Jean-Christophe qui malheureusement ne peut pas être là ce soir…. ». Nous avons apparemment joué au chat et à la souri sans le savoir pendant un moment puis Justine et son mari ont finalement réussi à nous réunir lors de leur mariage civil… J’aurais du me méfier car seuls les amis très proches étaient là ce jour là. Eux, moi (en tant que témoin)… et Jean-Christophe !
Bref, la soirée est sympa, le barbecue goûteux  et je me suis comme par hasard retrouvée à côté de Jean-Christophe à table (même si je n’arrive toujours pas à déterminer sur c’est le seul hasard qui a agit pour cette partie là) !!! Nous discutons un peu et si la conversation est agréable, aucune étincelle ne se crée, rien de particulier… Sympa mais sans plus.

Le lendemain en ouvrant mon compte facebook, je découvre une demande d’ami de la part de Jean-Christophe (ah les techniques modernes de pseudo-drague en sauvent plus d’un!) que j’accepte essayant de ne pas avoir d’à priori… Après tout une célibataire de plus ou moins 30 ans et sans relation sérieuse depuis plusieurs années se doit de faire des efforts, ne serait-ce que pour récompenser ceux de ses amis, non ?

J’essaye aussi de garder cette ligne de conduite, de ne pas juger trop rapidement et de laisser une chance à Jean-Christophe quand je lis son message : « Je sais par Justine et son mari que tu es à la recherche d’une relation sérieuse et je voulais donc savoir si tu voulais aller boire un café à l’occasion »
Quel romantisme, quelles qualités d’écriture, quel poète… Je sens une vague de rêve monter en moi devant une telle proposition, c’est sûr !

Enfin, gardons la ligne de conduite et essayons de rester ouverte d’esprit… cet homme a peut-être d’autres qualités qui ne peuvent pas s’exprimer par le biais d’un message facebook… (non ? non ? ah ben non…).
Je décide donc de lui donner une chance et d’accepter d’aller boire un café, en lui glissant tout de même dans ma réponse que je ne tiens pas à me marier et à faire des enfants ni à tout prix ni dans un laps de temps limité. Mon horloge biologique me laisse complètement tranquille jusqu’à maintenant, et j’essaye d’en profiter au maximum !

D’un apéritif, nous passons à un restaurant et si la soirée est agréable, elle est fade. La conversation va bien et Jean-Christophe est vraisemblablement un homme bien sous tout rapport, intelligent, avec lequel je partage même certaines valeurs mais qui ne m’attire pas du tout (finalement à des moments rares, la vie est simple !).
A un moment, ma petite voix intérieure a même une révélation grâce à lui : « En fait, ce que je recherche, c’est quelqu’un qui me fasse rêver !!! ».

Je ne suis pas non plus au supplice avec Jean-Christophe et le restau est sympa tout va donc bien jusqu’à ce qu’il termine le monologue qu’il avait commencé quelques minutes (ou heures ?) plus tôt par ces quelques lignes qui resteront cultes je pense :
« Enfin voilà, j’ai beaucoup investi dans ma carrière professionnelle jusqu’à maintenant mais il est temps de passer à la sphère personnelle donc vu que tu es célibataire, …Je voulais savoir… Qu’est ce que t’en penses ? »

J’aurai du me méfier, ma voix intérieur était en train de me parler, nous étions bien toutes les deux en conversation interne, plutôt d’accord l’une avec l’autre et bammmmmm…je me suis faite prendre par surprise ! J’en pense quoi ? de quoi ? de la pseudo proposition d’engagement qui vient de m’arriver dessus et qui a failli me faire tomber de mon tabouret ?

Ce que j’en pense ? Vraiment ?
J’en pense que s’il m’avait dit « tu as de jolis seins, j’ai terriblement envie de toi », ca aurait mieux fonctionné pour moi !
J’en pense que ce que j’espérais n’être qu’un à priori vient de se révéler de façon surprenante être une cruelle réalité.
J’en pense qu’une fois de plus, je fais fausse route ce soir.
J’en pense qu’il y a probablement beaucoup de filles qui seraient ravies de cette proposition d’engagement soudain et affirmatif mais que Jean-Christophe fait lui aussi fausse route avec moi.
Et puis finalement, je n’en pense plus rien et me voilà en revanche en train de penser à comment je vais me sortir de là… Et de lui dire que, finalement, je suis bien célibataire, que je ne suis pas prête à m’engager et à laisser tomber ma liberté. En gros, je suis en train de me faire passer pour une libertine à la limite de la décence pour me tirer de cette conversation que je n’attendais pas et que je souhaitais encore moins (ma réputation n’était pas à ça près mais mon amour propre lui, oui…).

L’entêtement de Jean-Christophe suite à ce refus aurait pu se transformer en harcèlement (et nous n’en sommes pas passé loin) mais heureusement il n’en fut rien.

Après un texto de fin de rencontre (on y reviendra à ce concept là car c’est un pilier de la célibataire moderne), un message vocal et un email (suivi de ces petites sœurs de réponses en série), j’ai dû expliquer ou tenter d’expliquer à Jean-Christophe que non, je ne souhaitais pas qu’il vienne à Aix En Provence pour passer le week-end avec moi (ou était-ce carrément chez moi ?), que je n’estimais pas nécessaire de se revoir pour faire plus amples connaissance, que je confirmais le fait que j’étais bien dans mon statut de célibataire (et beum deuxième attaque frontale à mon amour propre) et que je voyais très bien ce qu’il recherchait (son approche avait beaucoup de défauts, certes mais pas celui du manque de clarté) mais que cela allait à l’encontre parfaite de ce que j’étais et de ce à quoi j’aspirais.

J’ai juste été obligée une fois de plus de constater (et d’expliquer) que je ne souhaitais pas rentrer dans le moule, dans ces limites, ces cadres que la majorité des gens se fixent de manière à se rassurer (mariage, enfants, maison, jardin, labrador… toutes ces choses qui font rêver et qui ont apparemment une date limite à ne surtout pas dépasser) et qui leur font oublier qu’un couple, qu’une relation, qu’une vie est exactement ce qu’on en fait et qu’il appartient à chaque individu de fixer ses règles du jeu…

Donc je dicte mes règles et décrète : Same player, shoot again…

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