Ceci n'est pas un blog de recettes de cuisine.

Ceci est un blog parlant de (nombreuses) rencontres amoureuses et des divers (et nombreux eux-aussi) états d'âmes qui y sont liés.

Comment un plat de pâtes et une recette traditionnelle italienne peuvent avoir un rapport avec ma vie amoureuse (et sexuelle) ? Et pourtant, non seulement cela a un rapport mais en plus c’est représentatif, vous allez comprendre… au fur et à mesure des récits et des états d'âmes.

mercredi 5 juin 2013

Les mots


Il y a des mots qui sortent facilement de notre bouche. Souvent même trop facilement.
« Tu me fais ch… », « Vas te faire f… »,  « Je te déteste… » et j’en passe.
Ils sont rarement une expression honnête, réaliste et durable de notre pensée. Ces mots-là sont souvent plutôt un cri qu’on ne peut pas garder en nous et sont tellement impulsifs qu’ils ont besoin de sortir là, maintenant, sans réfléchir une seconde plus. Et pourtant cette seconde serait souvent plus que nécessaire.

Et puis il y a des mots qui préfèrent bizarrement se terrer en nous, rester dans leur cocoon bien chaud, bien douillet alors qu’eux seraient plus confortables et plus utiles à l’extérieur.
«  Tu es tellement beau dans ce costume… », « J’apprécie vraiment ta compagnie… », « Je suis contente que tu sois là avec moi… ».
Ils feraient beaucoup plus de bien autour d’eux et de nous-même. Pourtant il est tellement plus difficile de faire un compliment qu’un reproche.
On pourrait disserter sur le besoin de l’être humain de faire du mal à autrui et son apparente incapacité naturelle à faire le bien autour de lui. Ou parler de cette incapacité à verbaliser ce que l’on ressent et qui rend l’ensemble de nos relations tellement plus difficile à vivre au jour le jour. Mais ce n’est pas le sujet du jour.

Car c’est une autre catégorie de mots qui m’intéresse. Une que personnellement j’ai encore plus de mal à sortir car, si je gère tant bien que mal les deux premières catégories, j’avoue mon inéxpertise pour la dernière.

Ces mots-là sont encrés en moi encore plus profondément, au centre de moi-même. Non seulement ils se sont créés un nid douillet mais en plus ils se sont assurés qu’ils soient difficilement expulsables. Leur habitat naturel est superglué à mes entrailles comme pour s’assurer qu’ils n'en sortent pas trop souvent. Ni trop facilement d’ailleurs.
Et ça fonctionne. Avant de les prononcer, je me pose beaucoup de questions. Même quand ils font une apparition surprise et se pointent au bord de mes lèvres, un soir, au détour d’une rue ou lors d’un rayon de soleil pendant une promenade, un énorme élastique géant les ramène là d’où ils viennent.

Ils sont tellement bien installés et font tellement corps avec qui je suis que j’ai de toutes façons des scrupules à les prononcer à la va-vite. 
Je cherche et attend le bon moment pour les laisser prendre toute leur ampleur.
Ce moment qui fera qu’ils raisonneront avec la bonne intensité, qu’ils ne seront pas prononcés en vain et qu’ils prendront toute leur valeur pour moi et pour la personne qui les entendra.

Ils sont pourtant l’expression même d’une émotion positive. Ils ne sont pourtant pas nombreux, ce qui pourrait me porter à penser que la tâche soit plus facile à accomplir.
3 mots ce n’est rien. 3 petits mots. 3 tout petits mots, mais qui contiennent toutes mes tripes puisque c’est là qu’ils habitent :
Je t’aime. 

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